Adhésion à « l’initiative guidée » de la Zlecaf : une grande opportunité pour les opérateurs algériens

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PAR NABIL M.

L’Algérie s’oriente progressivement dans sa politique de commerce extérieur vers l’Afrique. Son adhésion à l’initiative de commerce guidé, dans le cadre de la concrétisation effective de l’accord de la Zlecaf permettra de fructifier ses exportations hors hydrocarbures et encourager sa production nationale.

Dans cet ordre d’idées, la cheffe de cabinet au ministère du commerce, Mme Souhila Abellache, a indiqué lors de son passage hier à la radio nationale, qu’avec l’adhésion de l’Algérie à « l’initiative guidée », pour aller progressivement vers des échanges interafricains dans le cadre l’adhésion de l’Algérie à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), les produits algériens pourront circuler librement.

« L’Algérie fait désormais partie des huit pays de cette initiative (Tunisie, Egypte, Kenya, Ghana, Cameroun, Rwanda, île Maurice et Tanzanie), ce qui permettra aux produits algériens de circuler librement grâce à un démantèlement tarifaire appliqué dans cet espace », a-t-elle souligné, ajoutant que ces huit pays englobent une balance d’import-export d’une valeur de 157 milliards de dollars.

Les échanges commerciaux entre ces pays africains représentent une opportunité pour l’Algérie qui pourra non seulement placer ses produits sur ce réseau et augmenter ainsi ses exportations hors hydrocarbures, mais aussi, selon le responsable du ministère, tirer profit en matière d’importation en profitant des avantages de cette initiative. « Du moment que certains produits qu’on importe se trouvent juste à côté, autant les ramener d’un pays africain qui est déjà franchisé en termes de barrière tarifaire en plus de la proximité et en même temps fructifier tout ce qui est échanges africains », explique la même responsable.

Après que la grande partie des échanges commerciaux de l’Algérie étaient guidés vers le nord et autres pays d’Asie, ils s’orientent aujourd’hui de plus en plus vers l’Afrique, sachant que l’agenda de la réalisation de la zone libre échange interafricaine vise à fructifier et stimuler les échanges pour un objectif d’arriver à hauteur de 51% d’échanges entre les pays membres et une valeur de 3000 milliards de dollars.

Les showrooms commencent à donner leurs fruits

La politique de l’orientation de l’Algérie vers les échanges africains a déjà franchi plusieurs pas, avec la concrétisation des mesures inscrites dans la feuille de route du gouvernement. L’ouverture de showrooms permanents de produits algériens à Nouakchott et à Dakar, et l’inauguration de l’Algerian Union Bank (AUB) dans la capitale mauritanienne et de l’Algerian Bank of Senegal à Dakar, au mois de septembre dernier, ont prouvé l’ouverture de l’Algérie aux pays du continent africain.

Trois mois après, les résultats commencent à tomber, selon la cheffe de cabinet au ministère du commerce. « Nous commençons déjà à recevoir des contrats. D’ailleurs, il y a un groupe public qui vient de signer avec un client sénégalais grâce aux showrooms et les produits exposés dans cet espace », a-t-elle révélé.

Ces espaces permanents, dans lesquels exposent une soixantaine d’opérateurs nationaux dans chacune des deux capitales, œuvrent à mettre en avant le savoir-faire algérien et les potentialités de partenariat avec les pays du continent africain.

Outre ces showrooms et banques, l’Algérie a déjà investi dans tout ce qui est infrastructures réalisées et procédures entamées pour ouvrir la route aux échanges avec les pays d’Afrique. Il est à rappeler, dans ce sens, la transsaharienne, la route Tindouf-Zouérat, la ligne maritime vers Nouakchott et Dakar ainsi que les lignes aériennes vers plusieurs pays du continent.

N. M.