Adoption d’un plan d’action 2023-2026 : L’Algérie plaide pour un partenariat « Russie-Afrique » fort

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Adoption d'un plan d'action 2023-2026 : L'Algérie plaide pour un partenariat ''Russie-Afrique'' fort

PAR AMAR R.

La Russie et les représentants de 49 pays africains dont 17 chefs d’Etat se sont engagés à promouvoir « un ordre mondial multipolaire » et convenu de renforcer le dialogue et la coopération dans plusieurs domaines, notamment la politique, la sécurité, l’économie et
les affaires humanitaires, « pour la réalisation de la prospérité et la préservation des intérêts mutuels ».

Dans une déclaration commune adoptée à l’issue du 2e sommet Russie-Afrique et de son forum économique et humanitaire, la Russie et les représentants de 49 pays africains, dont 17 chefs d’Etat du continent, ont appelé à « créer un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable, s’opposant fermement à toute forme de confrontation internationale sur le continent africain », selon le texte publié sur le site du Kremlin.

Le texte ajoute que les pays africains et la Russie ont convenu d’une  »coopération accrue dans les domaines de l’approvisionnement alimentaire, l’énergie et l’aide au développement ».

En vertu du plan d’action 2023- 2026 qui a été adopté vendredi soir à Saint-Pétersbourg (Russie), à la clôture des travaux de ce sommet, les participants se sont mis d’accord sur la mise en place de feuilles de route inclusives pour le renforcement de la coopération commerciale et l’investissement, outre l’élargissement de la coopération entre les chambres de commerce et d’industrie et les conseils d’affaires russo-africains.

La Russie et les pays africains se sont entendus, pour autant, sur la nécessité de traiter en monnaies nationales, tout en développant des relations interbancaires. Les deux parties s’emploieront également à développer les PME et souligné leur engagement d’intensifier la coopération entre les autorités fiscales et les douanes russes et africaines.

La sécurité alimentaire en tête de l’agenda

L’accent a été mis sur la coopération pour placer la sécurité alimentaire mondiale en tête de
l’agenda multilatéral, outre le traitement des causes profondes de l’insécurité alimentaire dans de nombreux pays africains en voie de développement.

Dans le domaine de l’énergie, la Russie et les pays africains se sont mis d’accord afin d’œuvrer pour le développement, la production et l’utilisation de toutes les sources
d’énergie, y compris les énergies renouvelables et alternatives, l’énergie nucléaire civile et l’hydroélectricité.

Le plan d’action prévoit le développement de la coopération dans le domaine de l’industrie et de l’extraction des ressources minérales et des métaux rares, à côté de la réalisation de projets de modernisation des infrastructures industrielles et l’élargissement de la coopération industrielle dans le domaine de la technologie de pointe.

Cela s’ajoute au renforcement de la coopération dans le secteur des transports, notamment la facilitation des conditions de voyage pour les citoyens russes et africains.

Il s’agit également de la coopération dans le domaine la santé publique et de la prévention des maladies infectieuses, de la coopération dans les domaines de la protection de l’environnement, des TIC, de la recherche scientifique et technologique, de l’éducation, de la culture, de l’information et des sports.

Lutte contre le trafic de drogue

Dans le domaine de la politique et sécuritaire, il sera question d’établir une interaction de haut niveau, d’intensifier les contacts entre les représentants de haut niveau quant aux questions sécuritaires, la poursuite de la coopération en matière de lutte contre la
culture, et la production et le trafic de drogues, ainsi que les crimes y afférents, tout en empêchant l’exploitation d’organisations caritatives à but non lucratif dans le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Le plaidoyer de l’Algérie

Le président de la République a plaidé à cette occasion pour un partenariat afro-russe fort et mutuellement bénéfique, à même de permettre l’émergence d’un ordre mondial juste, mettant en avant les efforts importants de l’Algérie visant à soutenir le développement en Afrique, notamment en limitant l’endettement et en développant les infrastructures dans plusieurs pays du continent.

« Il est impératif d’aider l’Afrique, en premier lieu, à surmonter la crise d’endettement et
faciliter l’accès aux crédits de financement », au moins avec les mêmes conditions imposées à d’autres pays, a indiqué le chef de l’Etat dans une allocution lue en son nom par
le premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

Soulignant les attentes des Africains à l’égard de la Russie, le président de la République a mis en avant l’importance de réformer le conseil de sécurité onusien, soutenir l’Afrique dans ses démarches pour atténuer l’impact de l’endettement et bénéficier d’un financement équitable et durable pour les programmes de développement.

Enfin, le président de la République s’est félicité de la teneur de la déclaration du sommet
« Russie-Afrique », « notamment pour avoir évoqué la lutte contre le colonialisme et le respect du droit des peuples à l’autodétermination », réaffirmant l’engagement ancré à défendre les causes justes des peuples palestinien et sahraoui.

A. R.