Anne-Claire Legendre, porte-parole du MAE français : «L’Algérie est une partie de la solution au Mali»

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/Entre l’Algérie et la France, les relations  sont entrées dans leur phase active après plusieurs mois de tensions diplomatiques, comme le confirment les éloges de la France au « partenariat avec l’Algérie » et le feu vert donné à un avion militaire français de survoler notre territoire national.

La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre a, en effet, confirmé la dynamique d’apaisement qui commence à se dessiner après des mois de tensions diplomatiques. 

Une relation «extrêmement solide»

En s’exprimant vendredi sur la chaine publique française TV5 Monde, elle a nié l’existence d’une tension  entre les deux pays et souligné l’importance du partenariat algéro-français. «Les relations entre la France et l’Algérie ne sont pas du tout tendues, Jean-Yves Le Drian s’est rendu à Alger, il y a une reprise de la coopération sur tous les fronts», a insisté la porte-parole du Quai d’Orsay. Pour étayer son propos, la porte-parole du Quai d’Orsay a affirmé que les relations entre Alger et Paris sont solides, en voulant pour preuve le partenariat entre les deux pays dans la question malienne. Anne-Claire Legendre a souligné que «la relation est extrêmement solide. Et c’est un partenariat qui est pour nous essentiel», a-t-elle précisé.

«Nous avons besoin de nos partenaires algériens»

«L’Algérie est une partie de la solution au Mali puisque l’Algérie a été à l’origine des accords d’Alger qui sont un des piliers essentiels de la sécurité et de la stabilité du Mali et du retour à une situation de souveraineté. Donc, nous avons besoin de nos partenaires algériens, et c’est évidemment un de nos partenaires avec lequel nous nous concertons», a encore soutenu la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères au lendemain du début du redéploiement des forces de Barkhane et de Takuba.  Une affirmation qui vient confirmer la démarche ascendante déclinée par  le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dans un entretien accordé à RFI et France 24 à Addis-Abeba sur les relations entre la France et l’Algérie. Ces relations sont dans «une phase ascendante» et «nous espérons que ça ira de mieux en mieux», avait indiqué le chef de la diplomatie algérienne, qui en voulait pour preuve que les Présidents des deux pays avaient «une excellente relation personnelle».

Un avion militaire français survole l’espace algérien

L’entretien du Chef d’Etat-major de l’ANP, le Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha avec le patron des armées françaises, Thierry Burkhard, s’imbrique aussi dans cette démarche de relance du partenariat entre les deux pays notamment sur le dossier de «la menace terroriste», qui a été évoqué lors de ces entretiens. «Entretien avec mon homologue algérien le général Chanegriha. Échanges sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, en particulier sur la menace terroriste. Volonté commune de renforcer la coopération entre nos deux armées», a écrit le patron des armées françaises dans un tweet. Le même jour de l’entretien Chanegriha – Burkhard, l’état-major des armées françaises a annoncé, la reprise du survol du territoire algérien par les avions militaires français qui avaient été interdits depuis le mois d’octobre suite au dérapage verbal d’Emmanuel Macron sur l’histoire de l’Algérie. «La demande est passée par l’ambassade de France, comme à chaque fois qu’un avion militaire survole un territoire étranger», a-t-on expliqué de même source sans préciser ce que transportait l’Airbus A330 MRTT. «Les autorités algériennes nous avaient prévenus que c’était possible», a ajouté l’état-major,

A. R.