PAR WAFIA SIFOUANE
Alors que la fin de la saison estivale approche à grands pas, les parents d’élèves guettent avec impatience la date de la rentrée scolaire.
En effet, c’est devenu presque une tradition au ministère de l’éducation de tenir la date de la rentrée scolaire méconnue du grand public, depuis la crise sanitaire de Covid-19. Bien que l’ère de la pandémie mondiale soit pratiquement derrière nous, le ministère de l’éducation nationale tarde à reprendre les bonnes vieilles habitudes, ce qui représente un véritable handicap pour les parents d’élèves qui peinent à s’organiser.
Benzina : «Difficile d’organiser ses vacances»
« Aucune date n’a été annoncée ni communiquée et cela pour la troisième année consécutive. Les parents ne cessent de se poser des questions concernant la reprise et cela dans un souci organisationnel. Il y a beaucoup de travailleurs qui n’ont pas encore pris leur congé, mais qui ne peuvent pas organiser leurs vacances de peur d’avoir une rentrée surprise », a fait savoir Benzina, président de l’organisation nationale des parents d’élèves.
De son côté, Boualem Amoura, secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, a affirmé qu’aucune date n’a été communiquée par la tutelle, y compris celle de la rentrée de l’administration.
« D’habitude, la tutelle nous communique les dates de la rentrée et celles des vacances scolaires à partir du mois de février, mais les choses ont changé ces dernières années avec la crise sanitaire. Il est tout à fait compréhensible qu’il était impossible de prévoir la rentrée en temps de pandémie, mais cela fait deux ans que nous avons repris une vie normale », s’est exclamé le syndicaliste, qui précise que le département de Belabed a pris le soin de communiquer les dates des vacances scolaires pour l’année 2023-2024 mais pas celle de la rentrée.
Amoura : «C’est pénalisant»
« La date de la rentrée scolaire en principe doit être fixée en janvier, mais hélas cela est loin d’être le cas chez nous. Ce mystère qui entoure la rentrée scolaire est dû principalement aux retards enregistrés ici et là, notamment dans la livraison des nouvelles écoles, la
finalisation des recrutements, etc.
C’est vraiment pénalisant, car les gens ne savent plus comment s’organiser pour la rentrée, surtout ceux qui optent pour des vacances tardives », a-t-il souligné. Aussi, en attendant que le ministère de l’éducation nationale fasse son annonce, ce sont les fake news qui font fureur en ces moments.
Dernière en date, une rentrée scolaire fixée pour le 20 septembre. Pour Boualem Amoura, les fake news sont la principale conséquence de l’absence de communication du ministère sur un événement d’importance majeure et d’envergure nationale.
Toutefois, notre interlocuteur estime que la rentrée aura certainement lieu durant la période allant du 15 au 20 septembre en raison des fortes chaleurs dans le grand sud algérien.
W. S.
