Le dossier de la récupération de l’argent détourné vers l’espace européen par les oligarques qui croupissent actuellement en prison enregistre visiblement des avancées rapides et remarquable ces derniers jours.
Moins de 24h après la déclaration faite à ce sujet par le vice-président de la Commission européenne Josep Borrell, l’union européenne a fait, ce mardi, un pas de plus concernant ce dossier, en donnant un nouveau gage de sa bonne volonté à coopérer avec l’Algérie pour récupérer les fonds détournés.
En effet, le chef de l’agence de l’union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale, Ladislav Hamran, s’est rendu, ce mardi, à Alger pour faire avancer le dossier.
Ce responsable de l’union européenne a été reçu par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Ammar Belani et par le ministre de la justice et garde des sceaux, Abderrachid Tabi.
« Dans le cadre des entretiens tenus, hier lundi, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avec M. Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ammar Bilani, a reçu ce mardi 14 mars 2023, M. Ladislav Hamran, chef de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale », a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.
A l’occasion, Ammar Belani a, selon le communiqué, rappelé d’emblée les engagements du président de la République relatifs à la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le recouvrement des avoirs illégalement passés en contrebande à l’étranger.
Il a ensuite souligné la volonté politique des autorités algériennes à engager une coopération étroite avec l’Agence de coopération judiciaire de l’Union européenne dans le domaine pénal afin de bénéficier de sa grande expertise et de sa grande expérience dans le domaine du gel, de la confiscation et du recouvrement des fonds et avoirs transférés à l’étranger par des voies illégales.
Tout comme Josep Borrel, dimanche, le chef de l’agence de coopération judiciaire de la même institution, Ladislav Hamran a réaffirmé la disponibilité et l’engagement de son autorité à fournir toutes les formes de soutien et d’assistance technique nécessaires aux autorités judiciaires algériennes dans le domaine des enquêtes.
Avec Belani, le représentant de l’union européenne a également affirmé sa disponibilité à faciliter la communication avec leurs homologues européens dans le traitement des dossiers liés à la récupération des biens fonds et avoirs pillés d’Algérie.
Dans son communiqué, le ministère de la justice a souligné que la rencontre entre Tabi et Hamran a permis « d’évoquer les voies à même de renforcer la coopération judiciaire internationale et coordonner les efforts visant à lutter contre la criminalité lors des enquêtes préliminaires et des poursuites pénales ».
Ce nouvel engagement vient non seulement appuyer celui déjà pris la veille par Josep Borrell mais, aussi, d’aborder les aspects techniques qui permettront d’insuffler un rythme plus rapide aux démarches engagées par l’Algérie pour récupérer les énormes sommes détournées par les oligarques vers l’étranger.
A rappeler que Josep Borrell qui s’est entretenu, dimanche, avec le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, sur ce dossier, a affirmé que la démarche entreprise par l’Algérie ces derniers temps en matière de lutte contre la corruption et la lutte contre le blanchiment d’argent «constitue également une priorité» pour l’Union européenne.
«Nous avons échangé sur ce sujet et sur les questions de la restitution des avoirs mal acquis et des transferts financiers illicites» et «la volonté du gouvernement algérien de travailler sur ce dossier aura la coopération de l’Union européenne», a t-il affirmé à ce sujet.
Samir LESLOUS
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