Des eurodéputés appellent l’UE à financer le Galsi

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Des eurodéputés appellent l’UE à financer le Galsi

Par Abdellah B.

Maintenant que la réalisation du gazoduc Galsi a été officialisée avant-hier, lors de la visite de Meloni en Algérie, des députés européens entament déjà une compagne pour demander à l’Union européenne de refinancer ce projet considéré comme un nouveau pont énergétique entre l’Afrique et l’Europe.

Susanna Ceccardi, eurodéputée de la Ligue, affirme avoir saisi à nouveau l’Union européenne pour demander le financement du projet Galsi destiné essentiellement à soutenir les efforts européens pour permettre au vieux continent de se libérer de sa dépendance du gaz russe.

Selon la députée italienne, l’Italie a commis «une erreur de ne pas avoir lancé le projet Galsi.»

De ce fait, la députée estime que «l’Italie a perdu beaucoup de temps depuis 2014».

En allant encore loin dans son analyse, la même source qualifie l’attitude du parti démocrate, qui était au pouvoir dans les années 2014, d’«erreur stratégique impardonnable».

«Si aujourd’hui à Piombino, on parle d’un terminal de regazéification de GNL, c’est aussi en raison de ces responsabilités. Mais maintenant, le tableau a complètement changé : la réalisation de cet ouvrage peut permettre au pays de diversifier son approvisionnement énergétique. Et, à moyen-long terme, permettre l’abandon des terminaux de regazéification GNL», explique-t-elle.

En effet, concernant l’utilité de ce nouveau projet, Ceccardi affirme que le Galsi est d’une importance capitale non seulement pour l’Italie mais aussi pour l’Europe.

L’Italie emboîte donc le pas à toute l’Europe pour bâtir une coopération énergétique stratégique avec l’Algérie qui pourrait résoudre l’équation énergétique italienne à moyen terme, et même celle de l’Europe dans les années à venir. En effet, avec une capacité de transport de 8 milliards m3 par an, le Galsi arrive pour renforcer les capacités d’exportation de l’Algérie vers l’Italie pour atteindre 40 milliards de m3 en gaz naturel, si on se réfère aux capacités de transport des deux pipelines Galsi et Transmed.

En plus du gaz naturel, l’Algérie dispose également d’une capacité de production de GNL de 30 milliards de m3 par an, ce qui ferait d’elle un fournisseur de haut calibre qui permettra à l’Italie de concrétiser son rêve de devenir leader européen en énergie, au moment où l’Algérie affiche un sérieuse ambition de porter ses exportations de gaz à hauteur de 100 milliards m3 dont l’Italie figure parmi les clients favoris.

De ce fait, «le Galsi est un pont utile pour toute l’Europe», affirme la première ministre italienne.

Pour sa part, Marco Landi, conseiller à la Ligue, a appelé à ne pas refaire les erreurs passées en affirmant que «le Galsi représente une opportunité à saisir» et invite «la Toscane à ne pas répéter les mêmes erreurs».

«Le pipeline Algérie-Sardaigne-Italie, a-t-il poursuivi, était une occasion manquée, une opportunité qui, si elle avait été saisie, aurait évité la présence encombrante du terminal de regazéification de Piombino.»

«Il y a dix ans, la région abandonnait le projet, aujourd’hui ne commettez pas la même erreur, mais rendez-vous disponible auprès du gouvernement pour trouver un plan pour parvenir à une conclusion, cette fois positive, pour le projet.

Un projet qui devra inclure des interventions en faveur des zones affectées par le passage du gazoduc et l’approvisionnement en méthane de l’île d’Elbe», a conclu Landi.

A.B