En raison de l’absence de majorité absolue : L’installation des P/APC retardée

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Suppression de la TAP : les communes face au défi du financement

/L’installation des présidents d’APC devrait prendre plus de temps qu’il n’était prévu en raison des jeux d’alliances qui se déroulent dans bon nombre de communes où les listes des partis n’ont obtenu qu’une majorité relative.

Selon les indications des candidats et partis que nous avons joints, ce processus de coalition électorale locale qui est déjà entamé est appelé à se poursuivre jusqu’au début de la semaine prochaine. Et pour cause, la désignation du P/APC ne pourra avoir lieu sans que soient tranchés les recours déposés auprès des tribunaux administratifs, comme le rappelle le candidat du FFS à l’APC d’Alger-Centre, Hakim Boukhenifar, qui a fait état de nombreux dépassements notamment des «anomalies» des procès verbaux de dépouillement contre lesquels des recours ont été introduits, indiquant que «les résultats ne pourront être connus avant dimanche prochain». Ce qui pourrait retarder la désignation des «maires», ce sont aussi les alliances entre les élus et qui, cette fois-ci, sont gérées non pas par les états-majors des partis mais, au niveau des encadrements locaux, suivant les instructions prises à l’unanimité de la classe politique. C’est le cas notamment du MSP qui a enjoint notamment à ses démembrements locaux d’éviter les partis et candidats sur lesquels pèseraient des soupçons de corruption, et que cela servirait les intérêts et de la commune et de ses habitants, mais aussi de faire en sorte d’éviter les blocages. Le MSP, qui a gagné 489 APC et 40 APW, s’est dit, par la voix de son vice-président, disposé à s’allier avec toutes les composantes de la classe politique, et même à accepter que l’assemblée communale soit gérée par la liste qui a gagné à la majorité relative. 

Alliances contre nature

Idem pour le FLN. Après l’annonce des résultats des élections, son secrétaire général, Abou Fadhl Baâdji, a donné des instructions sur la conduite à tenir en pareil cas, soulignant la nécessité de tenir compte des intérêts du parti et de l’intérêt des citoyens lors de la contraction des alliances. Cependant, la latitude laissée aux structures a ouvert le champ à la conclusion d’alliances contre nature et favorisé la réapparition de l’argent sale dans les coulisses comme l’ont dénoncé aussi bien les partis de opposition que ceux du pouvoir. Après le FFS, c’était au tour du FLN de dénoncer cette situation. L’ex-parti unique a, en effet, fustigé l’intrusion de l’argent sale dans le processus électoral et d’achat des consciences. Autant de pratiques malsaines -souvent réduites à des actes isolés- qui sont de nature à fausser les résultats des élections et de là la volonté des citoyens exprimées par les urnes. Quoique le parti de Baâdji parait le mieux loti en la matière grâce aux résultats favorables de 473 sièges dans les APW et 5 978 sièges dans les APC qui l’ont propulsé encore une fois au rang de première force politique du pays, et de continuer à diriger le plus grand nombre possible d’assemblées élues, et au minimum d’avoir le contrôle de quelques 500 communes, selon les dernières prévisions d’un membre de la direction

Situations inhabituelles

Jil Jadid, a,  par le biais de son chargé de communication Habib Brahmia, fait état de «jeux d’alliances habituels», mais en déplorant que «cela se joue sur des alliances et non sur les idées». Le porte-parole de Jil Jadid dont le parti est sorti vainqueur dans une cinquantaine d’assemblées élues locales où il a pris part, a avancé comme argument que ces alliances se matérialisent parfois par des situations inhabituelles comme les changements entre partis et la conclusion d’alliances entre partis de droite et partis de gauche», qu’il attribue à la loi électorale. 

  1. R.

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