Espérance de vie en Afrique : L’Algérie en tête

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l'espérance de vie en Algérie est la première en Afrique

L’espérance de vie en Algérie a gagné un point, passant de 76 ans, tel que l’indique une étude de l’OMS, dont la référence remonte à 2019, à 77 ans, selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui évoquait cette évolution en juillet dernier. L’Algérie se place ainsi en tête de l’Afrique en la matière.


L’étude de l’OMS publié ce 4 août démontre une évolution de l’espérance de vie «en bonne santé» en Afrique, entre 2000 et 2019, qui est passée de 47 ans à 56 ans, de manière plus globale.

L’Algérie est classée en tête des pays où l’espérance de vie est plus forte avec 76 ans et un revenu par tête estimé à 3310 dollars. Viennent derrière le Maroc et la Tunisie avec le même âge. Loin derrière vient la Libye à la 6e place devancée par l’île Maurice et les Seychelles, avec une espérance de vie à 73 ans. Le Sénégal boucle cette catégorie avec une espérance à 68 ans derrière l’Egypte, le Botswana, Sao Tomé Principe et le Rwanda.

Au bas du tableau, on retrouve la Centrafrique où l’espérance de vie est estimée à 53 ans avec un revenu par tête de 476 dollars. Au milieu de ce tableau se placent des pays relativement riches comme le Nigeria ou la Côte d’Ivoire ou encore le Cameroun qui clôt ce peu reluisant palmarès. La Sierra Léone, le Tchad, le Lesotho, la Somalie, le Sud-Soudan, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale et le Mali constituent le ventre de ce groupe où cet âge n’atteint pas les 60 ans. Suivant cette étude, les pays du Maghreb se situent en bonne position en se rapprochant de la moyenne mondiale qui est de 83 ans. Cela s’explique, selon toujours l’étude, par l’accès aux services de santé et leurs performances qui dépendent essentiellement des dépenses de santé publique.

L’indice de santé est déterminant comme paramètre, selon l’étude, qui révèle que les pays riches ou à revenu intermédiaire ont une espérance de vie plus élevée. Le rapport de l’OMS révèle ainsi que l’accès aux services de santé de base a doublé. Il est passé de 24% en 2000 à 46% en 2019 selon le «Suivi de la couverture sanitaire universelle dans la région africaine» de l’OMS.


D’autres avancées


Les chiffres de la Banque mondiale confirment la nette longueur d’avance du Maghreb en termes d’espérance de vie en général. Les pays en conflit, pauvres ou qui n’investissent pas dans la santé restent en queue de liste. C’est le cas de la Centrafrique, du Nigeria, de la Sierra Leone, du Tchad et du Lesotho. Reste le paradoxe Nigeria, un pays pétrolier qui se situe dans la catégorie des pays où l’espérance de vie est plus faible. Le rapport de l’OMS souligne que la situation dans ce pays est aggravée par les inégalités sociales et par la fuite massive de cerveaux du personnel de santé à l’étranger. L’Egypte où l’espérance de vie est de 72 ans vit le même exode de son personnel de santé.


Le cas algérien est marqué par les avancées enregistrées en matière d’accès et d’investissement dans la santé. Mais pas que, il y a la baisse du taux de mortalité infantile et maternelle, estimé, selon le professeur Benbouzid, à 18,9 cas (pour les enfants de moins d’un an) sur 1000 naissances. Le taux de mortalité maternelle est quant à lui de 48,5 cas sur 100.000 naissances.


D. B.