Henni s’engage : «Il n’y aura pas d’augmentation des prix des légumineuses»

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Henni s'engage : «Il n’y aura pas d'augmentation des prix des légumineuses»

PAR ADEL C.

Le ministre de l’agriculture et du développement rural Abdelhafid Henni a assuré hier que les prix des légumineuses étaient fixés par l’Etat et ne verront aucune augmentation les prochains mois, et ce, lors d’une rencontre avec la presse en marge des travaux de la conférence nationale sur le plan de développement et de protection de la filière oléicole, organisée par l’institut national de la recherche agronomique (INRA).

Répondant à une question sur la décision du président de la République, mardi, lors du conseil des ministres, relative à l’interdiction de toute opération d’importation des légumineuses en dehors de l’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), avec détermination précise des étapes de fixation du prix du produit, le ministre a indiqué que
« conformément aux instructions du président de la République, les prix ne changeront pas », affirmant que les prix de ces denrées « seront fixés par l’Etat et ne connaîtront aucune augmentation ».

«Importer des quantités supplémentaires de viandes blanches sans nuire à la production locale»

En ce qui concerne les viandes blanches, le ministre a précisé que l’envolée des prix enregistrée dernièrement était due aux conditions climatiques dont la canicule qui a frappé la région. Et de rappeler que la reprise de l’élevage de volaille était mi-août dernier.

Dans ce sillage, le ministère de l’agriculture a formulé une proposition portant importation de quantités supplémentaires de viandes blanches, a-t-il dit, ajoutant que son secteur œuvrait pour concrétiser deux principaux objectifs : le premier étant la protection de l’éleveur et le deuxième concernant le maintien de la stabilité de ce produit à travers l’importation des quantités supplémentaires sans nuire à la production locale.

«L’Algérie produit 100 millions de litres d’huile par an»

Aussi, Abdelhafid Henni a affirmé aussi que l’oléiculture connaît un bond qualitatif qui exige le renforcement des capacités de production et des mécanismes de transformation, eu égard aux besoins de consommation interne et aux possibilités d’exportation. « L’oléiculture figure parmi les principales filières agricoles de notre pays, en termes de quantité et de qualité, ce qui permet à l’Algérie de se positionner à la 4e place à l’échelle mondiale en matière de production d’huile de table et à la 7e place dans le domaine de la production de l’huile d’olive », a soutenu le ministre.

L’oléiculture, poursuit-il, représente 45% de la surface totale de l’arboriculture fruitière et occupe, de ce fait, la 1re place au plan national avec des capacités de production réparties sur l’ensemble du territoire. Le ministre a également fait savoir que le soutien technique et financier assuré par l’Etat durant ces dernières années a encouragé les producteurs à élargir les surfaces de production dans de nombreuses régions du pays pour inclure la majorité des wilayas, soit une surface totale de 440.000 ha.

Evoquant la production de l’huile d’olive, le ministre a indiqué que l’Algérie a réalisé une autosuffisance en la matière avec une production de plus de 100 millions de litres/an, permettant ainsi de valoriser cette filière via l’exportation.

«L’objectif du programme est l’amélioration du rendement et de la qualité de production»

Par ailleurs, Henni a souligné que « le programme de développement de la filière était axé sur la revalorisation de la richesse oléicole à travers les nouvelles plantations et l’élargissement de leurs surfaces, outre l’intensification de l’oléiculture par l’irrigation, l’amélioration des techniques de production et une meilleure utilisation de la mécanisation agricole spécialisée ».

Autres objectifs de ce programme, selon Henni, l’amélioration du rendement et de la qualité de production, notamment celle à même d’apporter une valeur ajoutée à l’économie, la valorisation des types à forte valeur marketing, la promotion de la production pour couvrir les besoins de consommation interne, en plus d’assurer les possibilités d’exportation.

Dans ce cadre, le ministre a souligné que le conseil national interprofessionnel de la filière oléicole, qui regroupe tous les acteurs et intervenants dans cette filière (producteurs, exportateurs ou établissements de mise en valeur, de transformation, d’emballage et de
commercialisation), est un espace de débat en vue d’examiner les questions relatives au
développement et à la modernisation de la production, ainsi qu’à la proposition de solutions idoines aux problèmes soulevés par les professionnels du domaine, en vue de prendre les mesures nécessaires, à même de réaliser le développement de cette activité agricole.

A. C.