Intégration économique et transition énergétique : Les nouveaux défis de Sonelgaz

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Sonelgaz General electric

Par Abdellah B.

Réussir la transition énergétique et jouer un rôle dans l’intégration économique du pays à travers le lancement de projets industriels sont les défis à venir du groupe public Sonelgaz, d’après le ministre de l’Energie Mohamed Arkab qui a appelé à mettre les bouchées doubles pour participer davantage au programme de relance économique du pays.

En fait, face aux nouveaux défis à relever tracés par les pouvoirs publics dans le domaine énergétique et économique, le groupe public Sonelgaz met les bouchées doubles pour renforcer sa position en empruntant la voie de l’industrialisation.

Il s’agit selon Mohamed Arkab de la meilleure manière de réaliser l’objectif tracé dans la stratégie du développement du secteur de l’énergie.

En fait, après une expérience réussie dans le domaine de la production des turbines à gaz en partenariat avec un investisseur étranger dont le produit se trouve aujourd’hui dans plusieurs pays, le groupe est appelé à la réalisation des projets dans le domaine de production d’équipements en partenariat avec les opérateurs étrangers, tout en encourageant la sous-traitance locale.

Sur ce point, Arkab juge nécessaire «l’intégration nationale en matière de fabrication des équipements et des pièces de rechange nécessaires aux activités du secteur» laquelle intégration fait «partie des plans de développement dans ce domaine», indique le ministre de l’Énergie lors de sa prise de parole hier, à l’occasion de la journée nationale de l’intégration économique organisée pour le groupe Sonlegaz

. En effet, en matière d’intégration, la filière distribution du groupe a réalisé d’importants résultats grâce aux capacités nationales. «Nous pouvons dire que nous avons réalisé la suffisance en ce qui concerne l’équipement des réseaux électriques à travers le pays», affirme son PDG Mourad Adjal.

Améliorer les taux d’intégration

Selon ce dernier, le groupe «tente d’augmenter le taux d’intégration à plus de 90% pour les équipements des réseaux de faible et moyenne tensions d’électricité, et à près de 75% pour les équipements de basse et moyenne tensions de gaz à l’horizon 2025».

Certes, les réalisations sont importantes, mais elles restent insuffisantes par rapport aux ambitions du groupe et sa vision pour l’avenir, notamment en matière de concrétisation des objectifs du programme de relance économique qui fixe le cap de l’exportation.

Dans ce sens, le groupe s’apprête à lancer d’autres projets, dont une usine de production de chaudières et la production des transformateurs de haute tension et encore la production d’isolateurs électriques fabriqués en verre trempé, mais le plus grand chantier attribué au groupe est celui  en relation avec la réalisation de stations d’énergie solaire de 15.000 MW.

Des marchés qui représentent une opportunité à saisir pour les acteurs économiques locaux appelés à fournir plus d’efforts en termes d’amélioration de la production locale pour en tirer profit.

Ces derniers seront prioritaires pour la fourniture du marché en pièces de rechange ou encore en équipements répondant aux normes.

«J’ai donné des orientations aux directeurs pour donner la chance aux acteurs locaux activant dans la production d’équipements ou de pièces de rechange» pour réduire davantage la facture des importations, comme cela s’est «fait dans le secteur des mines et de l’énergie fossile», affirme-t-il.

En effet, l’implication des acteurs économiques locaux dans la réalisation des grands projets structurants dans la filière électrique est plus que nécessaire, en raison de son impact positif sur l’économie nationale, mais avant d’entamer une telle démarche, l’organisation de la filière et de ses acteurs est une nécessité.

C’est d’ailleurs ce qu’indique le ministre de l’Industrie Ali Aoun, qui appelle les acteurs de ce secteur à améliorer leurs capacités de production et à promouvoir l’intégration nationale pour ouvrir des «perspectives prometteuses».

Dans ce sens, le ministre annonce la mise en place d’une feuille de route pour l’organisation de la filière de l’industrie électrique.

«Une opération a été lancée pour l’élaboration des critères et des fiches techniques visant la préservation du produit national, outre l’octroi de l’agrément aux laboratoires spécialisés dans le contrôle de conformité et de qualité du produit importé et local», indique-t-il.

A.B.