La campagne électorale peine à décoller

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/Bien qu’une semaine se soit écoulée depuis son démarrage, la campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre n’arrive toujours à décoller, en ce sens, que les activités menées par les candidats des listes des partis et indépendantes restent léthargiques et n’arrivent toujours pas à capter l’attention des citoyens qui continuent de vaquer à leurs préoccupations quotidiennes.

La campagne reste en effet marquée par la lenteur qui l’a caractérisée jusque-là. Hormis, les chefs de partis qui continuent de sillonner les wilayas pour aller à la rencontre des militants, les candidats indépendants, déjà très peu nombreux, continuent d’assurer une présence «virtuelle» à travers les réseaux sociaux, sinon les rencontres «familiales». Si ce n’est, bien sûr, à travers un affichage aléatoire et anarchique en dehors des lieux qui leur sont désignés.  Des raisons suffisantes pour lesquelles l’autorité indépendante des élections l’ANIE, s’est mise à dos toute la classe politique, y compris les partis du pouvoir. Dernier en date, le RND en est arrivé même à douter de l’indépendance de cette instance.  Mais, cet élément n’explique pas à lui seul que la campagne électorale peine encore à démarrer, et le peu d’engouement des citoyens aux meetings électoraux.  Ce faisant, les chefs de parti et candidats s’efforcent tant bien que mal de capter l’attention des potentiels électeurs en abordant les grandes questions de l’heure et d’expliquer leurs idées et leurs programmes afin de restaurer la confiance du citoyen vis-à-vis de la chose politique et l’inciter à adhérer à ce rendez-vous électoral. Ils ont multiplié les appels à «une forte participation aux prochaines élections, à effectuer le bon choix des  compétences à même  d’apporter le changement».

On n’oublie pas l’économie

Les questions économiques sont également présentes, à l’entame de la  deuxième semaine des élections, dans le discours politiques des chefs de partis et candidats qui se sont appesantis sur l’élargissement des prérogatives des assemblées élues locales, pour mettre l’accent sur l’impératif de booster les investissements dans la commune, afin de lui permettre d’assumer pleinement son rôle de moteur de développement économique du pays. Sans omettre celui de la prise en charge des préoccupations quotidiennes des citoyens, en matière d’emploi, de logement, etc.  Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Bina, à Ouled Djellal et Barika (Batna), a plaidé en faveur d’une «diversification des ressources pour mettre un terme à la dépendance aux hydrocarbures», et Lamine Osmani, président du parti Sawt Echaâb, a fait état d’«une initiative participative à dimension économique». Pour sa part, Abderrazak Makri, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a appelé hier lors d’un rassemblement de base dans la wilaya de Sétif, à une gestion intelligente du développement et de la justice entre les citoyens et s’est adressé aux autorités : «N’utilisez pas l’affaiblissement des partis politiques comme objectif. Si vous ne pouvez pas servir le peuple, vous serez confrontés au peuple et non au parti.» Le président du MSP a déclaré que, malgré ce qu’il a qualifié de difficultés et d’obstacles, sa composition politique avait entraîné des changements importants dans les élections législatives : «Laissez-nous gérer les communes et vous verrez les différences et les résultats». En revenant sur l’assassinat par le Maroc des 3 routiers algériens sur l’axe Ouargla-Noukchott, le président du mouvement El Bina, a enfin, plaidé pour le «renforcement du front social interne et l’unité des rangs», afin, a-t-il dit, de «pouvoir faire face aux tentatives de déstabilisation de l’Algérie, par ses ennemis». «Sans l’unité et la stabilité, l’Algérie ne pourra pas parachever son processus de développement. Nous devons nous unir plus que jamais pour édifier notre pays», a insisté M. Bengrina.Il a saisi cette occasion pour rendre un vibrant hommage à l’Armée nationale populaire (ANP) qui, a-t-il dit, a «consenti des efforts pour lutter contre le terrorisme et remettre l’Algérie sur rails, après une décennie sanglante.»

A. R.

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