La commissaire à l’Energie de l’UE attendue le 10 octobre à Alger

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UE Alger

La commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, arrivera en Algérie le 10 octobre pour discuter d’une éventuelle augmentation des approvisionnements de l’Union européenne en gaz.

En effet, pour faire face à la crise énergétique qu’elle traverse et la flambée des prix du gaz sur les marchés local et international, l’Union européenne veut influer sur le marché gazier et les coûts. D’après la commissaire européenne à l’énergie, les résolutions présentées par le groupe G7 ont non seulement pour objectif d’augmenter l’approvisionnement en gaz depuis ses fournisseurs traditionnels en dehors de la Russie, mais avec des prix plus bas que ceux qui sont appliqués actuellement sur le marché.

En fait, lors de son intervention, le commissaire à l’énergie de l’Union européenne Kadri Simson affirme : «Nous avons l’intention d’intensifier les travaux de la plateforme énergie (qui rassemble les États membres pour accroître leur pouvoir de marché, ndlr). De négocier des prix plus bas pour le gaz. Il y a un travail en cours avec nos partenaires internationaux. Pour les prochaines semaines, je prévois de renouer le dialogue énergétique avec l’Algérie, avec laquelle j’ai déjà eu des contacts le mois dernier».

Il s’agit donc de l’une des solutions préconisées par les membres du groupe G7 pour freiner l’inflation galopante sur le marché européen dont les prix de ce combustible ont explosé depuis l’annonce de la fermeture du gazoduc Nord Stream 1 par la compagnie russe pour des «raisons techniques». Depuis, les pays de l’Union européenne cherchent frénétiquement une alternative au gaz russe afin de trouver une issue de secours qui leur garantiront un hiver au chaud.

Outre la recherche de nouveaux fournisseurs qui remplaceront le gaz russe, les pays de l’UE comptent également accélérer la réalisation de centrales de regazéification pour répondre à la forte demande en gaz sur le marché européen et d’atteindre leur indépendance du gaz russe, mais avant cela l’UE considère important de réduire la consommation du gaz et d’électricité pour faire des économies.

Par ailleurs, le spectre de l’hiver glacial plane à l’horizon et les membres de l’UE sont déjà dans l’expectative par rapport à l’impact de cette crise gazière sur le volet social et économique. Pour rappel, de nombreux hauts responsables de l’Union européenne et des pays membres se sont rendus en Algérie durant ces derniers mois dans l’objectif d’augmenter les importations du gaz algérien. La mission semble un peu difficile en raison de l’absence de quantités supplémentaires importantes dans les stocks de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach dont le premier responsable Toufik Hakkar avait déjà appelé les pays européens à investir dans le domaine gazier en Algérie. Pour l’instant, l’Algérie exporte près de 56 milliards m3, tous types confondus. Des investissements ont été lancés dans le sud du pays dans le domaine gazier durant l’exercice en cours qui permettront d’augmenter la production et de ce fait se présenter comme une alternative à long terme.

A. B.