/Le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belabed, a déclaré hier que «tous les personnels du secteur seront vaccinés», sans toutefois expliquer les raisons de son optimisme.
A lendemain du lancement de la troisième campagne de vaccination anti-Covid dans le secteur de l’éduaction, qui n’attire toujours pas grand monde, le ministre, Abdelhakim Belabed, ne précise pas sur quoi se base un tel optimisme. Le ministre ne fixe pas d’échéance, et ne précise pas les moyens pour atteindre un tel objectif. S’agit-il d’une campagne de sensibilisation dans le secteur qui qui a brillé par son absence jusque-là, ou est-il question de rendre obligatoire la vaccination ? Deux options pour un seul objectif à savoir faire vacciner les enseignants et travailleurs du secteur de l’éducation, qui, à l’image d’autres secteurs, restent fortement réticents à l’égard du vaccin anti-Covid. La preuve ? Seulement 17.000 travailleurs de l’éducation ont été vaccinés, selon l’estimation donnée par le Pr Mahyaoui. Aussi, le taux de vaccination dans le secteur de l’éducation est de moins de 2%, selon le membre du comité scientifique de suivi du Covid, qui souligne l’échec des précédentes campagnes de vaccination lancées dans le secteur en août et décembre derniers. Cela étant, le ministre a en recevant hier le Syndicat national des ouvriers professionnels, a estimé que le secteur a négocié la 3e vague de la pandémie dans de bonnes conditions, malgré toutes les difficultés engendrées, en félicitant particulièrement cette catégorie des travailleurs qui ont joué un rôle important dans la promotion de la campagne de vaccination, exprimant en outre son attachement à l’importance de l’action des travailleurs professionnels en tant qu’effort national important. Intervenant en effet lors d’une réunion hier avec le syndicat national des travailleurs professionnels, le ministre a également exhorté les travailleurs professionnels à poursuivre leurs efforts, en s’engageant ainsi que les responsables, à servir tous les travailleurs du secteur, notamment la catégorie des ouvriers professionnels qui font face à des difficultés. M. Belabed a également assuré que, sous l’autorité du Président, le secteur de l’éducation se dirigerait vers une situation meilleure et qu’il s’engagerait à mettre en œuvre les directives en temps voulu avec la qualité et la qualité nécessaires.
A. R.
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Seulement 4% des étudiants vaccinés
Ce n’est plus une surprise pour personne, l’Algérie est à la traine concernant la vaccination anti Covid. Hier, c’est Boualem Saïdani responsable au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a dévoilé les chiffres relatifs à la vaccination dans le secteur. Selon le cadre du ministère, seulement 20% des enseignants et personnels administratifs sont vaccinés, pour les étudiants seulement 4%. «Bien que la campagne de vaccination a commencé vers la fin du mois d’août l’affluence sur le vaccin est très modeste, preuve en est le très faible taux de vaccination dans le secteur. Il s’élève à près de 20% chez le staff administratif et enseignant et il n’atteint même pas 4% chez les étudiants», a-t-il affirmé sur un plateau télévisé. Dans ce sens, il a appelé l’ensemble des travailleurs du secteur ainsi que les étudiants à se faire vacciner pour ne pas compromettre le bon déroulement de l’année universitaire. Concernant l’enseignement supérieur distanciel mis en place lors du 1er confinement et maintenu jusqu’à présent pour certains modules pour assurer le respect du protocole sanitaire, le responsable n’a pas manqué de souligner les mérites de ce système d’enseignement en affirmant qu’il a permis l’obtention de résultats «acceptables» contrairement à ce que l’on croit. Néanmoins, il a tenu à préciser qu’une révision des modes de l’enseignement supérieur s’impose. «L’enseignement distanciel n’a pas donné des résultats incroyables mais a permis quand même aux étudiants de poursuivre leurs études et obtenir des résultats satisfaisants», a-t-il dit. Même si l’Algérie exige désormais le pass vaccinal dans de nombreux lieux de rassemblements, les universités ne sont pas concernées contrairement à ce qui se fait chez nos voisins tunisiens.
