Le génocide se prolonge à Ghaza

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Agression sioniste contre Gaza : Les ONG appellent à cesser tout transfert d'armes vers l'Etat sioniste

PAR AMAR R.

MALGRÉ la résolution du conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu immédiat » dans la
bande de Ghaza durant le ramadan, l’aviation sioniste a mené hier des raids violents sur plusieurs régions de l’enclave palestinienne, faisant des dizaines de citoyens palestiniens morts et de blessés, alors que plusieurs victimes aussi sont toujours ensevelies sous les décombres et jonchent les routes, les ambulances et les équipes de la protection civile n’étant pas parvenues à les atteindre

Au 173e jour de la guerre génocidaire menée contre la bande de Ghaza, assiégée et menacée de famine, l’armée sioniste a perpétré huit carnages contre des familles ghazaouies durant les dernières 24 heures, qui ont fait au moins 76 morts et 102 blessés, faisant grimper à 32.490 morts et 74.889 blessés le bilan des victimes palestiniennes depuis le 7 octobre. Onze civils palestiniens ont été tués et d’autres ont été blessés dans un bombardement ciblant la maison de la famille d’al-Dahir dans la ville de Rafah, alors que
d’autres ont été blessés dans le ciblage d’une maison de la famille d’al-Hamayda.

De plus, les forces militaires d’occupation ont pris d’assaut l’hôpital Nasser dans la ville de Khan Younès au sud de la bande de Ghaza, alors que des personnels de santé et des citoyens déplacés ont été arrêtés. Commentant la poursuite de l’agression sioniste, le ministère palestinien des affaires étrangères indique que le premier ministre Benyamin Netanyahu continue de parier sur le silence international, après la décision du conseil de
sécurité, pour poursuivre les plans de génocide et de déplacement contre le peuple palestinien.

Le ministère souligne qu’Israël refuse tout plan qui pourrait régler la crise et rejette toute résolution adoptée par la communauté internationale, ou la cour internationale de justice, refusant toute solution menant à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant.

«Nettoyage ethnique»

Dans ce contexte, la rapporteuse spéciale l’ONU sur les territoires palestiniens occupés,
Francesca Albanese, affirme qu’il existe des « motifs raisonnables » de croire qu’Israël avait commis plusieurs « actes de génocide » à Ghaza, évoquant même un « nettoyage ethnique ».
« La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Ghaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe », indique Francesca Albanese dans un rapport publié lundi 25 mars sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

L’experte des nations unies réclame une présence internationale « de protection » et des
mesures contre Israël, dont des sanctions économiques et un embargo sur les armes. Selon elle, « le génocide a déjà été commis » mais « on peut encore sauver des vies et on peut encore arrêter la descente vers l’abysse ». « Nous savons qui est le principal soutien politique et économique d’Israël. Les regards sont tournés vers les Etats-Unis, mais il y a d’autres Etats », a-t-elle affirmé, indiquant qu’elle entendait examiner les questions de responsabilité et de complicité dans un prochain rapport. Francesca Albanese, qui est soutenue par un grand nombre de pays, est au centre d’une controverse en raison de ses propos qui sont jugés trop forts en affirmant qu' »Israël » manipule le droit international pour commettre un génocide. Conséquence : elle a affirmé subir des pressions, mais assure ne pas vouloir démissionner. Fidèles à leur position de déni, les Etats-Unis continuent de souffler le chaud et le froid, en affirmant n’avoir « aucune raison de croire qu’Israël a commis des actes de génocide à Ghaza ».

«Trop élevées», les pertes civiles

Washington juge d’autre part « trop élevées » les pertes civiles et l’aide humanitaire beaucoup trop faible dans la bande de Ghaza, comme l’a affirmé mardi le ministre américain de la défense Lloyd Austin, indiquant qu’il discuterait avec son homologue sioniste d’alternatives à une opération israélienne de grande envergure dans le sud du territoire.

Ce dernier a, quant à lui, déclaré qu’ils parleraient de « l’évolution de la situation à Ghaza et des moyens d’atteindre nos objectifs » : « L’élimination du Hamas et le retour des otages israéliens » retenus par le mouvement islamiste palestinien. Mais malgré la pression internationale exercée sur le gouvernement sioniste pour la mise en œuvre du « cessez-le-feu immédiat », comme l’exige le conseil de sécurité et le souligne le patron de l’ONU qui estime que ne pas appliquer l’appel à un cessez-le-feu serait « impardonnable », l’armée sioniste déclare poursuivre son génocide jusqu’à la libération des otages.

A. R.