L’ONU droit dans ses bottes à Ghaza

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PAR AMAR R.

En dépit des critiques et attaques dont elle est l’objet de la part de l’occupant sioniste, l’organisation des nations unies est restée droit dans ses bottes en poursuivant sa mission à travers ses agences qui fournissent les services de base à plus de 2 millions de Ghazaouis, privés des éléments essentiels à la vie, dont l’eau, la nourriture et les médicaments. Pour mener à terme son forfait génocidaire contre le peuple palestinien, l’occupant sioniste s’est employé lors de son offensive terrestre à neutraliser l’ONU, à travers ses agences dont l’Unrwa et l’OMS qui ont tenté, tant bien que mal, de faire fonctionner les milliers d’écoles ainsi que la trentaine d’hôpitaux, ayant constitué un dernier refuge pour les Palestiniens fuyant les bombardements aveugles de l’armée sioniste. Ces infrastructures vitales sont souvent ciblées par l’armée sioniste pour des prétextes fallacieux d’abriter des QG des combattants du Hamas, mais jamais prouvés à ce jour. Même le secrétariat général de l’ONU qui les gère est sévèrement critiqué par le gouvernement sioniste qui l’accuse d’être partial, pour la simple raison qu’il n’a cessé de réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza.

Mais la présence de l’organisation internationale s’avère primordiale pour contrebalancer
l’hégémonie sioniste, et pour la protection des populations civiles, mais aussi pour donner une image réelle de la situation à Ghaza, loin des contrevérités et des fausses accusations de l’occupation sioniste.

«Hamas n’est pas une organisation terroriste»

Ainsi en est de la récente déclaration du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence au bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), Martin Griffiths, qui a remis les pendules à
l’heure au sujet de la nature du conflit à Ghaza. Le Hamas n’est pas une organisation terroriste, mais il est officiellement classé par les nations unies comme un mouvement politique, a déclaré M. Griffiths. Et d’ajouter qu’il serait difficile de mettre fin au conflit
sans tenir compte du point de vue du Hamas. Et d’expliquer : « Il est difficile d’exclure ces groupes sans une solution négociée qui tienne compte de leurs aspirations. Le dialogue est la solution… » Il a aussi estimé que « le gouvernement israélien ne peut pas continuer à ignorer ces appels.

L’histoire ne sera pas tendre. Cette guerre doit cesser ». La déclaration de Martin Griffiths a bien entendu suscité une vaste controverse, dans la mesure où elle va à l’encontre de la
classification du Hamas par de nombreux pays, dont les EtatsUnis, l’Australie, le Canada, le
Japon, le Royaume-Uni et l’ensemble de l’Union européenne.

Unrwa : 84% des établissements de santé touchés

A ces appels s’ajoute aussi la sortie de l’office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), qui a déclaré que 84% des établissements de santé de la bande de Ghaza ont été touchés en raison de l’agression sioniste sur l’enclave palestinienne. Dans un tweet sur X, l’Unrwa a souligné qu’outre les dégâts infligés aux établissements de santé, plus de 70% de toutes les infrastructures civiles ont été « détruites ou gravement endommagées », affirmant qu’il n’y a « aucun endroit sûr ». Au lendemain de la décision de la cour internationale de justice, l’agence onusienne s’est retrouvée la cible d’accusations – non vérifiées – de complicité avec le Hamas de la part du gouvernement
Netanhayu, qui a publiquement accusé douze salariés de l’Unrwa d’être impliqués dans les attaques du 7 octobre. L’ONU réclame aussi depuis plusieurs mois des preuves à Israël, en particulier depuis trois semaines, mais elle n’en a obtenu aucune.

Pour les observateurs, derrière ces manœuvres, c’est le principe même du droit au retour des réfugiés palestiniens qui est attaqué. De son côté, l’organisation mondiale de la santé souligne qu’une attaque contre Rafah pousserait le système de santé au bord de l’effondrement, alors que la population de Ghaza « meurt de faim » et est « poussée au bord du gouffre », selon un haut responsable de l’OMS. L’Unicef aussi a appelé à s’abstenir de toute escalade militaire dans le gouvernorat de Rafah, à Ghaza, où plus de 600.000 enfants et leurs familles ont été déplacés – pour nombre d’entre eux plus d’une fois. Mais l’entité, et le premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté l’idée de la création d’un Etat palestinien.

A. R.