Lutte contre la drogue : concertation algéro-onusienne

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PAR DJILALI B.

Une des principales sources de financement du terrorisme et d’autres activités criminelles, dont le trafic d’armes et le trafic de drogue, a pris une telle ampleur qu’elle menace la stabilité des Etats et des régions. Le phénomène prolifère en parallèle dans les régions où prospèrent d’autres phénomènes allant de la contrebande à la traite des êtres humains. L’Algérie inscrit la lutte contre ces activités criminelles, puisqu’elles sont portées au registre
des lois du pays, cela d’autant que la collusion entre le trafic de drogue et le terrorisme a été démontrée. Cela d’autant également que le pays fait face à des tentatives de le transformer en zone de transit de drogues en provenance du voisin de l’ouest et de l’Amérique latine, vers l’Europe et la région du Proche-Orient.

Et c’est en connaissance de cause que l’Algérie a mis au point une stratégie pour combattre le phénomène et entrepris des démarches auprès des instances internationales pour une coopération dans cette lutte. D’autant plus que cette activité est intimement liée aux autres trafics qui se rejoignent dans le blanchiment d’argent. C’est dans ce sens que s’est développée une coopération entre l’Algérie et certains partenaires étrangers ainsi qu’avec les institutions onusiennes tout en travaillant pour l’élaboration de textes pour condamner ces activités criminelles et offrir un cadre pour renforcer la lutte aux niveaux local, régional ou international pour la rendre plus efficace.

A ce propos, le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu un appel téléphonique de la directrice exécutive du bureau des nations unies chargé de la drogue, situé à Vienne, Mme Ghada Wali, a indiqué hier un communiqué du ministère.

Partenariats multipartites

Dans leur entretien, les deux responsables ont évoqué, selon la même source, les relations de coopération entre l’Algérie et cette instance onusienne. Les deux interlocuteurs ont abordé dans leur discussion les efforts de l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le crime organisé transfrontalier et pour faire face au phénomène de trafic de drogues dans la région, est-il souligné dans le communiqué. Ils ont par ailleurs insisté sur la nécessité d’intégrer cette priorité au centre des préoccupations des différents partenariats multipartites, particulièrement le partenariat Afrique Europe. En effet, la coopération en la matière se limite à des accords bilatéraux portant essentiellement sur la coopération entre les services de sécurité. Ils ont enfin échangé, selon la même source, les points de vue sur les développements en lien avec le processus d’élaboration d’un accord international global sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à des fins criminelles (cybercriminalité) et la perspective de l’achèvement de ce processus d’ici la moitié de l’année en cours. Cette activité criminelle s’est davantage développée avec le développement des technologies de l’information et de la communication et la vulgarisation de l’usage d’internet et des réseaux sociaux, aujourd’hui à la portée de tous, mais surtout des groupes criminels dont les groupes terroristes et les groupes armés et d’autres individus ou entités qui les utilisent pour porter atteinte à l’économie des organismes, notamment financiers et les entreprises, et des Etats.

Il s’est d’ailleurs avéré que cette technologie est utilisée pour perturber des processus politiques et déstabiliser des pays, à l’exemple de l’Ukraine d’avant Zelinsky, ou encore à grande échelle, ce qui est appelé les printemps arabes dont nous constatons aujourd’hui les conséquences.

D. B