Une délégation du Conseil de sécurité est arrivée samedi à Bamako pour pousser le Mali à revenir à un pouvoir civil après deux putschs en neuf mois dans ce pays. La délégation, accueillie par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est co-dirigée par l’ambassadeur du Niger auprès des Nations Unies, Abdou Abarry, et son homologue français Nicolas de Rivière, et comprend notamment l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield. Elle devait rencontrer samedi et dimanche les autorités maliennes, des représentants de la société civile et les mouvements maliens signataires de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger, selon le programme officiel. La visite du Conseil de sécurité au Mali a lieu au moment où les autorités de la transition affichent ouvertement leur volonté de reporter l’élection présidentielle prévue le 27 février – une date imposée par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) – pour un retour à un pouvoir civil. Le Conseil de sécurité de l’ONU veut un respect des délais électoraux, après les deux putschs d’août 2020 et de mai 2021.
