Maroc: Des syndicats n’écartent pas à une explosion sociale en raison de la vie chère

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Les syndicats marocains n'écartent pas le risque d'explosion sociale

La situation sociale dans laquelle vivent les marocains inquiète au plus haut point les  syndicats dont l’union nationale du travail du Maroc qui n’écarte désormais plus le risque d’une explosion sociale.

Le syndicat en question a mis en garde le gouvernement contre le silence persistant et l’ignorance de la souffrance des Marocains en général et des travailleurs en particulier.

Ces derniers font face comme jamais auparavant à la hausse des prix, à la montée du chômage et à la détérioration des conditions sociales et financières.

L’Union a appelé à une intervention immédiate avec des mesures concrètes et efficaces pour faire face à la hausse illégale des prix des biens et des produits à la lumière du « retrait du gouvernement du Makhzen qui se contente de déclarations vides de sens et inutiles qui n’ont même pas réussi à chatouiller les sentiments des Marocains. »

La fédération a appelé le Premier ministre Aziz Akhannouch à fournir des explications  concernant les prix élevés des légumes et des fruits.

Le syndicat a rappelé, dans ce sens, que le Premier ministre a occupé le poste de ministre de l’agriculture pendant de nombreuses années et a géré des budgets énormes pour qu’à la fin cela conduise les Marocains à une crise d’eau et de nourriture.

Le syndicat a mis en garde contre la poursuite injustifiée de la hausse des prix des carburants, malgré ses prix internationaux bas.

L’Union a dénoncé la poursuite des monopoles, des conflit d’intérêts, et de l’association du pouvoir à la richesse au détriment des dispositions de la Constitution et de l’éthique dans  l’action politique.

Pour sa part, Mohamed El-Glousi, le président de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public, a déclaré que le gouvernement réagit à la hausse des prix en envoyant des comités de surveillance dans les magasins, soulignant que la situation des citoyens n’a pas besoin de comités de surveillance, mais plutôt de mesures économiques et sociales urgentes, essentielles et importantes.

Le même responsable a souligné que le résultat du travail de ces comités de surveillance reste insignifiant tant ils ne peuvent pas approcher les centres qui détiennent le monopole  sur la richesse et l’économie, dont certains trouvent une extension au sein du gouvernement lui-même.

Et il a souligné que ce que veulent les Marocains, c’est un gouvernement fort, compétent et crédible qui jouit de la confiance du peuple et ne fait pas partie du cercle opportuniste qui mélange argent et pouvoir.

A noter que les grossistes ont appelé à déposer des plaintes concernant l’enrichissement sans raison dans le secteur des hydrocarbures.

L’Observatoire de l’action gouvernementale a également confirmé dans un rapport que l’inflation a atteint des niveaux sans précédent au Maroc, ce qui a entraîné une aggravation de la situation sociale des Marocains, et aggravé la situation de fragilité et de pauvreté.

Le rapport a noté que le gouvernement n’avait aucune vision concernant la résolution et la réforme des déséquilibres structurels dont souffrent la structure et le système d’approvisionnement des marchés marocains en divers produits.

Le rapport a révélé également un manque de volonté du gouvernement de lutter contre le monopole et la spéculation, notamment en matière alimentaire, alors même que ses membres et composantes reconnaissent l’existence de ces pratiques et leur responsabilité dans l’aggravation de la situation.