Massacre des migrants à Melilla : l’Algérie charge le Maroc

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Amar Belani

Le massacre des migrants dans la frontière nord du Maroc avec Melilla, enclave espagnol, continue de mobiliser la communauté internationale qui se démarque de plus en plus de cette barbarie du Makhzen. Déstabilisé par la levée du bouclier à l’international, le royaume a accusé l’Algérie d’être derrière ces migrants. Une accusation que l’envoyé spécial chargé du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, n’a pas laissé passer.

En effet, dans une déclaration à nos confrères de TSA, M. Belani a déclaré :  « face à l’assassinat de sang-froid d’une centaine de migrants -selon un ancien haut responsable marocain-par les forces de l’ordre du Makhzen, les officiels marocains  font preuve d’un autisme consternant en continuant à pérorer misérablement sur une prétendue gouvernance migratoire humaniste et à se défausser sur l’Algérie alors qu’il est de notoriété publique, que l’écrasante majorité de ces migrants a emprunté les vols de la RAM ».

Diversion

Pour le diplomate algérien, il ne s’agit ni plus ni moins d’une « diversion impudente ». « Cette diversion impudente a fait long feu puisque des dizaines de réactions musclées à travers le monde (et au Maroc) ont vilipendé la violation haineuse, planifiée et systématique des droits élémentaires de ces migrants qui ont été soumis à un horrible châtiment collectif », a-t-il dénoncé. Il a, dans le même sens, souligné que cet horrible châtiment collectif « restera gravé dans la mémoire de tous les africains, du continent et de la diaspora».

L’ambassadeur algérien a également déclaré que « l’image du Maroc est définitivement ternie et ses mains tachées de sang des migrants africains ».

Faisant allusion au soutien du gouvernement espagnol au régime du Makhzen, M. Belani a averti que ce « lynchage sauvage » de migrants « restera telle une marque au fer rouge sur la conscience de ceux qui se plaisent à jouer le rôle du gendarme et ceux qui les soutiennent de l’autre côté de la Méditerranée, dans l’accomplissement de cette forfaiture inqualifiable »,

Le chargé du dossier du Sahara occidental et des pays du Maghreb n’a pas manqué de déplorer le « mépris des dispositions les plus élémentaires du droit humanitaire international » dans cette affaire sauvagerie.