Par Brahim Aziez
Intervenant, jeudi dernier, au niveau de l’assemblée populaire nationale (APN), Ali Aoun qui a mis en relief les avancées enregistrées par le secteur de la sidérurgie indiquera que celui-ci s’enrichira par l’entrée en service d’un complexe pour la production de tôle avant la fin de l’année. Le ministre a souligné que dans le domaine de l’industrie sidérurgique, il existe encore des besoins pour certains types, comme les tôles utilisées dans l’industrie automobile. Une annonce qui conforte les ambitions algériennes en matière d’industrie automobile, mais aussi électroménagère, entre autres, en ce sens où il sera question, notamment pour l’usine Fiat d’Oran, d’intégrer l’emboutissage dans les 2 années à venir, sans oublier les projets d’usines JAC (Aïn Témouchent) et Renault (Oued Tlélat) qui n’attendent que le feu vert pour démarrer la production.
Ali Aoun a indiqué, lors d’une séance publique consacrée aux questions orales au conseil de la nation, que «le complexe d’Oran commencera à produire ce matériel avant la fin de l’année en cours». Il ne donnera pas plus de détails sur l’entité qui produira cette tôle.
Sans citer le nom de l’entreprise en question, le nom de Tosyali Algérie apparaît dès la première lecture, l’entreprise turque qui a opéré des extensions au niveau de son complexe sidérurgique de Béthioua, a annoncé qu’il sera opérationnel au 2e semestre 2024 pour la production de fer plat destiné notamment aux industries de l’emballage, de l’automobile et de l’électroménager, couvrant ainsi 80% des besoins du marché national de ce type de produit, avant que le complexe de Bellara à Jijel ne le rejoigne au 1er semestre de 2025 pour produire ce type de fer.
Implanté à une quarantaine de kilomètres d’Oran, le complexe Tosyali Algérie, dont la mise en service a été effectuée en 2013, est un acteur majeur de l’industrie algérienne. Un complexe sidérurgique entièrement intégré qui passe pour un des joyaux de l’industrie algérienne grâce à ses unités à la pointe de la technologie, à son efficience managériale et à la qualité de ses produits. Tosyali Algérie, qui emploie 4000 salariés, couvre 70% des besoins du marché algérien en matériaux de construction.
Cela dit, toujours dans la région de l’ouest, il y aussi le fameux projet algéro-chinois pour la réalisation d’un grand complexe sidérurgique dans la wilaya d’Oran, dans le cadre d’un partenariat algéro-chinois. Ce projet entre dans le cadre de la valorisation du fer brut du gisement de Gara Djebilet. En juin 2023, le wali d’Oran recevait une délégation d’investisseurs chinois en visite de prospection dans le but de réaliser un complexe de fer et de l’acier dans la capitale de l’ouest. Ce complexe devrait être alimenté en matière première par le gisement de fer de Gara Djebilet dans le cadre du renforcement de la coopération algéro-chinoise.
Le directeur de l’industrie de la wilaya d’Oran accompagnait la délégation officielle qui comprenait des cadres du ministère de l’énergie, le directeur de la wilaya d’Oran de l’énergie et des experts algériens qui ont accueilli les investisseurs chinois.
Pour rappel, l’entreprise nationale de fer et de l’acier (Feraal) a signé, en 2021, un mémorandum d’entente avec un consortium de trois entreprises chinoises spécialisées dans la sidérurgie. Cet accord a permis la création d’une société mixte pour la gestion de ce projet d’exploitation du minerai de fer de Gara Djebilet, 51% pour Manajim El Djazair et 49% pour le partenaire chinois. De son côté, le groupe Manal a engagé des négociations pour conclure deux accords afin de valoriser la mine de Gara Djebilet, d’une part avec une société chinoise, et d’autre part avec la société de sidérurgie Algerian Qatari Steel (AQS) de Bellara (Jijel).
B.A.
