Sommet arabe: L’Algérie propose un plan de réforme

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Sommet arabe

Le sommet arabe qui se tiendra en Algérie les 1er et 2 novembre prochain continue de capter l’intérêt des Etats et des médias qui évoquent, selon leurs pronostics, à la fois l’ordre du jour qui est décortiqué et des conclusions tirées suivant des analyses généralement reconnues.

Si les préparatifs de ce sommet, où sont attendues des résolutions à la mesure de ce que le pays organisateur escompte comme conclusions et objectifs attendus de cette rencontre, se poursuivent de manière ordinaire et rapide pour que le pays soit à jour le jour J, des acteurs commencent à « sortir » du bois, après un long moment d’observation souvent « travaillé » par les déclarations de responsables censés, est-on tenté de penser, orienter les débats et pourquoi pas les conclusions du conclave, que d’aucuns présentent comme décisif pour l’institution de la ligue arabe.

Perspectives du bloc arabe

Les spéculations sur la présence des responsables de haut niveau à cette rencontre continuent de nourrir les manchettes de la presse arabe en manque de sujets « porteurs », les questions fondamentales, celles particulièrement liées à la vie et aux structures de la ligue ne trouvent pas de place dans les journaux. Rares sont les commentateurs qui évoquent les perspectives de ce bloc arabe instable à la lumière des nouveaux bouleversements dans le monde et des mutations régionales.

Par-delà la question palestinienne inscrite au cœur de ce sommet et qui devrait à tout le moins se conclure avec un accord de mise en œuvre de la déclaration d’Alger tant attendue, faudra-t-il attendre des débats des initiatives pour donner « une nouvelle vie » à cette ligue qui, ces dernières années, s’est contentée des seconds rôles, y compris sur les questions qui directement l’interpellent et l’incitent à avoir un avis, une position à même d’infléchir la tendance globale sur cette question. Une option dans la conjoncture actuelle, sans issue, à la lumière des normalisations de pays arabes avec Israël sans avancées sur la question palestinienne.

Il va sans dire donc que la question palestinienne occupera l’essentiel de l’agenda de ce sommet, en ce sens que les présents, avec devant eux les représentants et responsables palestiniens, inscrits dans la déclaration d’Alger, seront, à tout le moins dire, dans une posture de se déterminer et de prendre position. Cela est d’autant plus plausible que l’essentiel des factions palestiniennes ont adhéré au principe de la déclaration d’Alger, qui se veut, avant tout, une plateforme de réconciliation.

Réforme de la ligue arabe

Par ailleurs, la question de la réforme de la ligue arabe, formulée par Alger, avec des propositions concrètes, il y a une dizaine d’années, a finalement trouvé des voix en accord avec cette proposition.

En effet, les instances figées et immuables de la ligue n’ont produit que des sommets insipides et sans saveur, loin d’avoir une quelconque portée politique. Il en est d’ailleurs du poste éternel de secrétaire général dévolu ad vitam aeternam à l’Egypte.

Les structures de la ligue sont restées des années en jachère, sans impact sur les questions de la sphère, alors que les développements au niveau international devraient induire naturellement une adaptation de la stratégie de la ligue arabe, s’il en est une commune, selon les nouvelles données et ses intérêts communs.

 «L’avenir de la ligue et des pays arabes se joue à Alger»

Et ce n’est pas un hasard que cette question latente soit évoquée par Hossam Zaki. Le n°2 de la ligue arabe évoque les propositions de l’Algérie pour « réformer » – le terme n’étant pas formellement le plus apprêté – la ligue arabe pour lui donner une autre dimension – faut-il à ce sujet comprendre lui donner le poids qu’elle mérite sur la scène internationale – et redéfinir ses structures de telle sorte à les redynamiser.

Abou Al-Gheit, lui, parle de « sang neuf » qu’il faut injecter à la ligue et à ses actions. Le ministre des Affaires étrangères palestinien estime, de son côté, que « la survie et l’avenir de la ligue arabe se jouent en ce moment même à Alger ».

Il semble que cette question fasse le consensus au sein du bloc, qui en a sérieusement besoin pour trancher les dossiers locaux et peser quand il le faudra dans les conflits internationaux, par-delà les questions économiques qui demeurent au centre des préoccupations.

PAR DJILALI B.

Sommets arabes: Les positions de l’Algérie