Son plan B s’appelle « Italie »: L’aveu d’échec de Pedro Sanchez

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Sanchez
Crédit AFP

L’Algérie est devenue ces derniers temps la destination phare de nombreux hauts responsables européens, dont les pays sont très touchés par la crise énergétique suite à la menace russe de fermer les vannes.

Le rapprochement avec l’Algérie est considéré comme une «clé de sécurité énergétique» dans un climat marqué par la rareté de ce produit, d’après la Commission européenne qui a exhorté ses pays membres à renforcer les relations avec l’Algérie dans cette période de crise gazière dont le continent souffre.

Après le désaveu de la Commission européenne de la politique énergétique de l’Espagne et l’«inefficacité» de son plan pour l’Europe, c’est au tour du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez lui-même d’exprimer son aveu d’échec de sa stratégie énergétique, qui était présentée par le passé comme la solution la plus «fiable» pour le vieux continent.

MidCat

En effet, lors d’une conférence de presse en Colombie, le Premier ministre espagnol évoque pour la première un plan «B» pour garantir l’approvisionnement de son pays en gaz ; il ne s’agit pas de faire fonctionner à plein régime les stations de regazéification dont le pays dispose, mais l’importation du gaz depuis l’Italie via un gazoduc. «Si le plan A ne va pas de l’avant, alors nous devrons chercher le plan B qui est l’interconnexion de la péninsule ibérique avec l’Italie», c’est ce qu’a déclaré Sanchez lors d’une conférence de presse en Colombie.

Les échecs de la politique Sanchez se succèdent ces derniers jours en recevant une nouvelle gifle de la France qui refuse d’adhérer à son projet de réalisation du gazoduc Mid-Cat qui était présenté par le Premier ministre espagnol comme un chemin d’exportation de son gaz «gazéifié» vers le cœur de l’Europe.

Macron : «Je ne suis pas en Algérie pour le gaz !»

Lors de sa visite à Alger, le président français le dit implicitement que son pays «n’est face à une crise énergétique et que 80% de l’électricité produite en France ne le sont pas à partir du gaz. De ce fait, la France n’est pas vraiment dans le besoin». Une manière de dire que la France n’investirait pas dans des projets gaziers, tels l’achèvement des travaux de gazoduc Mid-Cat ; elle exprime son soutien à la démarche de l’Italie de renforcer sa coopération énergétique avec l’Algérie et s’apprêter à devenir l’arrière-base énergétique pour l’Europe.

Ce que d’ailleurs confirment les récentes décisions de la Commission européenne sur l’énergie qui a abandonné les projets inscrits par l’Espagne pour accompagner l’Italie dans sa nouvelle politique devenue beaucoup plus efficace pour le vieux continent.

Enfin, la situation pour l’Espagne se complique davantage et met en question les ambitions de Pedro Sanchez de faire de l’Espagne l’arrière-base énergétique de l’Europe en abandonnant son fournisseur historique qui est l’Algérie. Résultats des courses : la sécurité énergétique de l’Espagne est remise en cause, l’Union européenne ne lui fait plus confiance, en décidant de se tourner vers l’Italie qui a désormais tiré d’importants profits de cette crise diplomatique algéro-espagnole en augmentant considérablement ses importations de gaz de l’Algérie via le gazoduc Transmed qui fonctionnera à plein régime d’ici fin 2023.