Tchad : amnistie générale pour rebelles et opposants

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Un nouveau pas vers la réconciliation au Tchad : la junte militaire au pouvoir a décrété hier une « amnistie générale » pour les rebelles et opposants condamnés notamment pour « délits d’opinion », « terrorisme » ou « atteinte à l’intégrité de l’État ». Cette mesure concerne 296 personnes condamnées – qu’elles soient ou non détenues – et répond à l’une des exigences des principaux groupes rebelles pour venir à la table des négociations à l’invitation du président Mahamat Idriss Déby Itno, le jeune général qui a pris la tête du Conseil militaire de Transition (CMT) au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby Itno, le chef de l’État tué en avril 2021 dans des combats contre des rebelles. « Il est apparu indispensable de faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays en accordant une amnistie générale à ceux qui, pour une raison ou une autre, avaient choisi la voie de l’exil et/ou de la violence pour exprimer leurs divergences politiques », proclame la loi adoptée en Conseil des ministres. Le Tchad, dirigé d’une main de fer pendant plus de 30 ans par Idriss Déby à l’issue d’un coup d’État, est fréquemment secoué par des offensives rebelles depuis la Libye et le Soudan voisins, dont certaines les ont menées jusqu’aux portes de la capitale N’Djamena. Les principaux groupes rebelles tchadiens se sont dits début novembre « disposés » à participer au dialogue national « sous certaines conditions », dont l’amnistie générale. Mahamat Idriss Déby avait multiplié les signes d’ouverture aux groupes armés pour les faire participer à un dialogue national censé réconcilier les Tchadiens avant des élections « libres et transparentes » promises dans un délai de 18 mois renouvelable une fois, quand il a pris le pouvoir.

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