Un nouveau Premier ministre pour un nouvel élan : Tebboune choisit Larbaoui

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Un nouveau Premier ministre pour un nouvel élan : Tebboune choisit Larbaoui

C’est sans doute un signal fort et clair pour réaffirmer la volonté du chef de l’Etat à imprégner une nouvelle cadence et un nouvel élan aux réformes institutionnelles, économiques et sociales mises en branle durant ces trois dernières années…

PAR R. AKLI

En procédant hier à la nomination officielle d’Ennadir Larbaoui à la tête du gouvernement, le président de la République renouvelle ainsi son engagement à mener à bien le processus de mise en œuvre effective des réformes visant à instaurer de nouveaux modes de gouvernance politique et économique en Algérie.

En point de mire, le défi d’amorcer une véritable rupture avec les logiques de gestion bureaucratiques et rentières qui ont sévi durant les décennies précédentes, mais aussi et surtout celui de consacrer le caractère social de l’Etat, en œuvrant prioritairement à résorber les déficits socioéconomiques qui continuent à peser sur la vie des citoyens.

Un message, du reste, précisé on ne peut plus clairement par le tout nouveau premier ministre lors de la cérémonie de passation de consignes avec son prédécesseur Aïmene Benabderrahmane, hier au palais du gouvernement à Alger.

« Je tiens à exprimer ma volonté et ma détermination totales à travailler à la mise en œuvre du programme ambitieux du président de la République qui place le caractère social de l’économie nationale et, par conséquent, le citoyen audessus de toute autre considération », a ainsi assuré Ennadir Larbaoui à travers sa toute première intervention officielle, retransmise hier par la télévision nationale.

Natif de Tébessa, âgé de 74 ans et juriste de formation, le nouveau premier ministre, qui occupait jusqu’ici les fonctions très sensibles de directeur de cabinet de la présidence de la
République, se voit ainsi confier les rênes d’un exécutif qui aura la lourde tâche de donner désormais une nouvelle impulsion et un nouveau tournant à la concrétisation des divers chantiers de réformes initiés dans divers domaines durant ces trois dernières années.

Diplomate chevronné et reconnu, très au fait des grands dossiers impliquant les intérêts de l’Algérie sur les scènes régionale et internationale, le nouveau chef de l’exécutif était aussi un conseiller qui bénéficiait de la confiance du président. Autant d’atouts en somme qui destinent pour ainsi dire très naturellement Ennadir Larbaoui à prendre le relais de la concrétisation des immenses chantiers de réformes ouverts par le président de la République, à commencer par ceux impliquant directement les besoins sociaux et la protection du pouvoir d’achat des citoyens, ainsi que les impératifs liés à l’accélération du processus névralgique de relance de l’investissement et de diversification de l’économie nationale.

De fait, après l’achèvement d’une première grande phase de réformes, matérialisée surtout par une véritable mise à plat des différents dispositifs institutionnels, législatifs et réglementaires dans divers domaines, l’enjeu premier pour le gouvernement sera désormais de garantir toutes les conditions nécessaires en vue de la concrétisation effective et rapide des objectifs de développement socioéconomique fixés par le chef de l’Etat.

Stabiliser l’offre nationale en divers biens et services, améliorer le niveau de vie des populations à travers l’ensemble des régions du pays, en finir avec les « zones d’ombre », renforcer la création d’emplois et améliorer l’accès au logement et à la santé sont ainsi autant de besoins auxquels les nouvelles politiques publiques à mettre en place devront apporter de nouvelles réponses.

Au plan institutionnel et économique, l’exécutif sera par ailleurs appelé à agir avec célérité et dans une stricte logique de gestion par programmes et par objectifs, afin de parachever notamment les différents processus stratégiques liés à la numérisation totale de l’administration, la modernisation bancaire et financière, la dynamisation du secteur public marchand et surtout la débureaucratisation et la stimulation optimale de l’acte d’investir et d’exporter en vue d’accélérer la diversification de l’économie nationale.

R. A