Un pont aérien établi : L’Algérie envoie une importante aide humanitaire à Ghaza

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Un pont aérien établi : L'Algérie envoie une importante aide humanitaire à Ghaza

L’Algérie a décidé d’envoyer une aide humanitaire importante et urgente à l’aéroport d’Al-Arish, en Egypte, pour l’acheminer vers la bande de Ghaza via le terminal de Rafah, sur instruction du président de la République. Selon un communiqué de la présidence de la République, cette aide comprend de la nourriture, du matériel médical, des vêtements et des tentes.

Celle-ci sera acheminée via un pont aérien composé de plusieurs avions appartenant à l’armée de l’air de l’ANP. Le communiqué ajoute que cette « aide urgente exprime l’engagement de l’Algérie, de ses dirigeants et de son peuple, à une solidarité inconditionnelle et illimitée avec le peuple palestinien, victime de l’agression continue, notamment dans la bande de Ghaza, perpétrée par les forces de l’occupation sur fond d’un blocus total et inique ».

Le geste de soutien de l’Algérie a été salué par l’ensemble des partis, notamment Hamas
qui a toujours reconnu la solidarité algérienne avec le peuple palestinien dans sa cause. Il faut dire que vingt camions chargés d’aide humanitaire sont entrés samedi à Ghaza à travers le poste-frontière de Rafah (Egypte), après un blocus complet de deux semaines imposé par l’entité sioniste qui mène une agression meurtrière contre l’enclave palestinienne.

Hamas salue le soutien de l’Algérie

Ces camions du croissant-rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, ont traversé l’immense porte du poste-frontière au 15e jour de l’agression sioniste contre Ghaza, alors que des tonnes d’aide s’entassent depuis des jours dans l’attente d’un passage vers les 2,4 millions de Ghazaouis, pour la moitié des enfants et adolescents, privés d’eau, d’électricité ou de carburant.

Ce nombre de camions reste toutefois insuffisant selon l’ONU, qui estime à au moins 100 camions par jour les besoins des Ghazaouis. En effet, l’entrée de 20 camions convenue
entre Le Caire et Washington n’est qu’une « goutte d’eau dans l’océan des besoins », avait
mis en garde, à Genève, Michael Ryan, directeur des urgences de l’organisation mondiale
de la santé (OMS).

Avant l’agression, les Ghazaouis dépendaient déjà pour 60% d’entre eux de l’aide alimentaire internationale. Le secrétaire général de l’ONU avait appelé vendredi dernier,
depuis Rafah, pour que l’unique ouverture sur Ghaza ne soit pas aux mains de l’entité sioniste, au « passage rapide » de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien. Guterres
a déclaré qu’il était « essentiel d’avoir du carburant » pour pouvoir distribuer l’aide aux
Palestiniens de cette enclave, sous strict blocus depuis 16 ans.

« Le premier convoi ne doit pas être le dernier », a prévenu hier le chef de l’humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths. « Je suis confiant que ce chargement sera le début d’un effort durable pour fournir des biens essentiels – notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant – aux Ghazaouis de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle », a-t-il dit à partir de l’Egypte.

Selon les médias égyptiens, l’aide alimentaire et médicale livrée n’inclut pas de carburant, pourtant vital pour faire tourner les générateurs dans le territoire palestinien de quelque 2,4 millions d’habitants. Le programme alimentaire mondial (PAM), dont le siège est à Rome, a indiqué dans un communiqué que le convoi qui a emprunté le point de passage de Rafah comprenait « trois camions chargés de 60 t de produits alimentaires d’urgence du PAM ».

Pour Cindy McCain, directrice exécutive du PAM, « cette nourriture est désespérément nécessaire, car les conditions à l’intérieur du sud de Ghaza sont vraiment catastrophiques ». Le PAM a précisé qu’il disposait de 930 t supplémentaires de produits alimentaires d’urgence à la frontière de Rafah ou à proximité, prêtes à être introduites dans la bande de Ghaza dès que l’accès y sera à nouveau autorisé. Plus d’une centaine de camions chargés
de tonnes d’aide internationale sont ainsi massés depuis des jours entre l’Egypte et Ghaza.

L’Algérie fidèle à ses positions

L’Algérie a condamné, pour rappel, dans les termes les plus forts, la frappe délibérée perpétrée sur un hôpital dans la bande de Ghaza, par les forces d’occupation sionistes, faisant des centaines de martyrs et plusieurs blessés. L’élan populaire de milliers d’Algériens s’est poursuivi jeudi à travers l’ensemble du territoire national pour exprimer leur solidarité avec les habitants de Ghaza. A ce propos, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont appelé, la semaine dernière, le peuple algérien, toutes catégories confondues, à sortir dans des marches populaires pour soutenir la résistance du peuple palestinien face au génocide et aux atrocités commises par l’entité sioniste et réaffirmer les positions immuables de l’Algérie, peuple et gouvernement, envers la cause palestinienne.

En réponse à ces appels, les marches de solidarité ont été organisées à travers les artères principales des wilayas de l’intérieur du pays, marquées par une forte participation des citoyens de tout âge (hommes, femmes, jeunes et enfants) et une imposante mobilisation populaire visant à soutenir le peuple palestinien et à dénoncer la barbarie de l’occupant sioniste, scandant d’une seule voix les slogans « Non à l’agression sioniste contre Ghaza … Non au meurtre des innocents ».

B. K.