Une série de frappes violentes a entraîné la mort de plus de 100 citoyens à Rafah : L’occupation sioniste fait fi des avertissements internationaux

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Une série de frappes violentes a entraîné la mort de plus de 100 citoyens à Rafah : L'occupation sioniste fait fi des avertissements internationaux

PAR AMAR R.

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée sioniste a lancé une série de frappes violentes sur diverses zones de Rafah, qui ont entraîné la mort de plus de 100 citoyens et des centaines de blessés, dont des enfants et des femmes, au mépris des avertissements internationaux.

Ainsi, le haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a considéré hier que la possibilité d’une incursion israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, est terrifiante. Türk a déclaré dans un communiqué que toute incursion militaire potentielle à grande échelle à Rafah, où environ 1,5 million de citoyens sont rassemblés sans avoir nulle part où aller, est terrifiante.

Le procureur de la cour pénale internationale, Karim Khan, a aussi exprimé son inquiétude face aux informations faisant état d’une attaque que l’armée d’occupation israélienne pourra mener contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, s’engageant à « poursuivre toute partie qui viole les lois internationales ».

Khan a déclaré dans une déclaration publiée hier sur la plateforme X : « Je suis profondément préoccupé par les informations concernant les bombardements et une éventuelle attaque terrestre des forces israéliennes sur Rafah. »

Borrell sort de ses gonds

Cette éventualité a fait sortir de ses gonds aussi le haut représentant de l’union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui a souligné que la pression doit continuer sur Israël pour l’empêcher d’attaquer des civils. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, Borrell a déclaré hier que « les gens à Ghaza sont bombardés et ne peuvent pas s’échapper, et les pertes parmi les civils à l’intérieur de la bande sont insupportables ».

« Le lancement d’une opération militaire à Rafah empêcherait l’arrivée de l’aide humanitaire », dénonçant les déclarations du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a menacé d’attaquer Rafah sans divulguer de « plans d’évacuation en toute sécurité ». Joseph Borrell a souligné en outre que l’Unrwa doit pouvoir poursuivre son travail, alors que plusieurs pays occidentaux ont annoncé la suspension de leur financement à l’office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine. Personne d’autre ne peut faire ce que fait l’Unrwa. Borrell a dit avant une réunion des ministres du développement de l’UE tenue à Bruxelles : « Attendons que les enquêtes soient terminées. » « En attendant, les gens devraient continuer à manger et à consulter des médecins », a-t-il souligné, ajoutant : « Netanyahu n’écoute personne et veut que nous croyions aux allégations sans preuves et que nous fermions les yeux sur le respect du droit international. »

L’étau se resserre autour de l’entité sioniste en Europe

Des collectifs d’organisations de défense des droits humains s’activent en Europe pour contraindre les gouvernements de leurs pays à cesser leur soutien à l’effort de guerre de l’armée sioniste. Aux Pays-Bas, un tribunal a ordonné à l’Etat de cesser toute exportation et transit réels de pièces de F-35 vers la destination finale Israël dans les 7 jours suivant la
signification de ce jugement. La cour d’appel de La Haye a estimé qu’il existe des risques que ces pièces soient utilisées dans des actions violant le droit humanitaire international en frappant des civils au cours de la guerre entre Israël et Hamas.

Pour sa part, le ministère britannique des affaires étrangères a annoncé hier des sanctions contre quatre « colons extrémistes » israéliens ayant « violemment attaqué » des Palestiniens en Cisjordanie et appelé Israël à prendre des « mesures plus fermes » contre les colons.

Les ONG s’insurgent

Des organisations internationales humanitaires se sont aussi insurgées contre le déplacement forcé des palestiniens de Ghaza. Ainsi, Human Rights Watch a déclaré hier que la décision israélienne concernant le déplacement forcé de 1,7 million de Palestiniens de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, est  »illégal et aura des conséquences catastrophiques ».

De son côté, Amnesty International a indiqué que l’opération de déplacement forcé des Ghazaouis risque d’avoir de terribles conséquences pour plus d’un million de personnes entassées dans une zone de 63 km2 depuis les vagues successives de déplacements de population. L’ONG indique aussi avoir recueilli de nouveaux éléments de preuves d’attaques illégales meurtrières dans la bande de Ghaza occupée, qui démontrent que les forces israéliennes continuent de bafouer le droit international humanitaire.

A. R.