/Pour la première fois depuis des lustres, deux listes uniquement sont en lice pour les élections APC à Alger Centre puisque le FLN, le RND, entre autres, n’y ont pas présenté de liste par manque de signature. La lutte pour la commune d’Alger Centre sera donc limitée à deux listes. La première conduite par le FFS et l’autre par les indépendants de la Perle d’Alger.
Mohamed Amine Zemam (la Perle d’Alger) : «Notre programme est très riche»
Candidat pour les élections APC d’Alger centre, Mohamed Amine Zemam assure que le programme de la liste indépendante est ficelé et vise avant tout à faire participer le citoyen dans la prise de décision mais aussi améliorer son quotidien.
Pourquoi vous portez-vous candidat avec une liste indépendante ?
J’ai choisi cette liste par rapport à sa composante. Elle est d’une diversité dans tous les secteurs. Il y a des jeunes, des gens d’expérience et c’est ce qui m’a poussé à choisir de me porter candidat avec la Perle d’Alger.
C’est la dernière ligne droite de la campagne électorale. Sur quoi avez-vous axé votre campagne ?
C’est un programme validé par l’ensemble de la liste. C’est axé sur 5 sections prioritaires à commencer par la gestion participative, l’amélioration du cadre de vie du citoyen, le service public, le sport et la culture. On n’oublie pas aussi, le social et l’environnement. On va développer tous ses axes avec la contribution des citoyens qui vont passer de bénéficiaires à élaborateurs puisqu’ils feront le suivi de tous ses projets.
Justement, comment comptez-vous vous y prendre pour changer le statut du citoyen de bénéficiaire à élaborateur ?
Il n’y a qu’un seul et unique moyen. C’est la gestion participative. Nous œuvrons pour faire en sorte que le citoyen ait un pouvoir de décision au sein de la commune d’Alger centre mais ça concerne aussi toutes les affaires qui concernent les quartiers de la commune.
Et quel est le moyen pour y parvenir ?
Nous sommes dans un mode où le digital a pris une place très importante. C’est ainsi que nous comptons lancer une application pour que le citoyen soit encore plus proche de la gestion de la commune. On souhaite numériser également tous les services et les relier au serveur central au siège de l’APC.
Vous avez parlé de sport et culture. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux axes ?
Je commencerai par dire que nous manquons d’assiettes foncières. Cependant, dans le cadre du plan d’occupation du sol, on va essayer de trouver des endroits pour créer des espaces de sports, des espaces culturels et de loisirs. C’est un programme chargé que nous avons mis au point.
On a remarqué un engouement de la part des jeunes qui rêvent d’emploi. Qu’avez-vous prévu pour cette tranche de la population ?
Déjà, c’est un problème national. Notre projet, c’est d’essayer de créer des coopératives dans le cadre de la gestion immobilière mais aussi créer des centres d’appels et élargir le champ du service public. Ce sont des projets qui attendent l’approbation de l’assemblée et cela nous permettra jusqu’à 1300 emplois directs et indirects.
R. M.
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Hakim Belahcel (FFS) : «On a beaucoup d’ambitions pour la capitale»
Le candidat à l’assemblée populaire de la wilaya d’Alger (APW), Hakim Belahcel revient dans cet entretien sur sa décision de candidater, estimant qu’il s’agit d’«un acte d’engagement politique et une œuvre de cohérence avec les objectifs majeurs assignés à cette participation».
Vous avez décidé de candidater pour les élections locales, pourquoi ?
Ma candidature sur la liste FFS à l’APW d’Alger est, avant tout, un acte d’engagement politique et une œuvre de cohérence avec les objectifs majeurs assignés à cette participation. Étant membre de l’instance présidentielle du FFS et militant convaincu de la justesse de notre choix politique, j’ai prêté serment pour contribuer activement à la réalisation de nos objectifs et à insuffler une dynamique nouvelle dans la gestion des collectivités locales. Nous avons énormément d’ambitions pour la capitale de notre pays et nous ne ménagerons aucun effort pour imposer le changement escompté dans les assemblées locales d’une manière générale.
Au vu du déroulement de la campagne électorale, quelles sont vos chances d’être élu à l’APW d’Alger où la concurrence est rude notamment de la part des partis du pouvoir ?
Le FFS est un parti politique d’opposition singulier qui ne peut pas être comparé aux autres formations, notamment celles qui ont largement contribué au délabrement de l’économie nationale et qui étaient durant toutes ces années, complices des lois impopulaires et anti-nationales qui ont induit ce marasme multiforme qui hypothèque l’avenir de notre patrie. Aujourd’hui, malgré les contraintes administratives que nous avons rencontrées à cause de la nouvelle loi électorale, notre parti a le mérite de prétendre légitimement à un soutien massif de la population algéroise. Il faut rappeler que notre parti a fait de son engagement en faveur de la patrie et de l’émancipation politique et sociale de son peuple, un effort permanent, vieux de 58 ans. Ceci dit, nous espérons que cette opération électorale se déroule dans des conditions faites de transparence et régularité et qu’on laisse enfin s’exprimer le choix libre des populations
Quelles sont les actions prioritaires de votre programme pour la wilaya d’Alger ?
Tout est prioritaire à Alger. Car il faut dire que malgré les énormes budgets déboursés tout au long de ces années, cette ville historique, qui devait être la vitrine politique et diplomatique du pays et l’épicentre du rayonnement économique dans la rive sud du bassin méditerranéen, est aujourd’hui proie de l’inertie économique, de la misère sociale et du délabrement de ses infrastructures routières, sanitaires, industrielles, sportives et culturelles. Mais avant tout, il faudra changer les mentalités et les pratiques dans la gestion des affaires publiques au sein des assemblées locales, déraciner les réflexes bureaucratiques et les remplacer par la participation du citoyen dans l’élaboration des projets et leurs réalisations. Évidemment, ce travail titanesque requiert la nécessité impérieuse de réhabiliter le statut politique et social de l’élu local et le soustraire à la suprématie de la tutelle.
A. R.
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