La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière pour la saison 2023-2024 a été lancée dimanche. A cet effet, deux millions de doses de vaccin acquises ont été distribuées à travers les 58 wilayas, contrairement à l’année dernière où une quantité de 2,5 millions de doses a été acquise, soit un recul de 500.000 doses.
Cette quantité alors importée au titre de la saison 2022-2023 ne couvrait que « 35% des personnes ciblées », selon Pr Fawzi Derrar, contacté alors par nos soins. Un taux qui n’atteint pas la couverture de 75% recommandée par l’organisation mondiale de la santé.
Pour atteindre cette norme définie par l’OMS, nous avait expliqué Pr Derrar, « il faudrait à titre d’exemple utiliser environ 7 millions de doses ».
Selon Pr Kamel Sanhadji, président de l’agence nationale de sécurité sanitaire, cette différence en termes de quantités importées ne se présente qu’à « titre de prudence ». « Ça fait partie d’une gestion rationnelle de l’utilisation des médicaments notamment des vaccins. Sinon il va se périmer et donc il sera jeté », a-t-il précisé dans une déclaration à l’Algérie Aujourd’hui. Cela c’était déjà produit en 2005 quand « 300.000 doses de vaccin n’ont pas été utilisées », comme nous l’avait confié Pr Derrar.
Dans ce sens, le président de l’agence nationale de sécurité sanitaire a tenu à préciser que la quantité acquise « n’est pas fixe ». Les services sanitaires sont en effet « toujours prêts à acquérir d’autres doses », d’après Pr Sanhadji. Cette démarche se fait « en fonction de l’adhésion et de l’affluence », a-t-il expliqué encore.
Un indicateur sur lequel Pr Sanhadji dresse un bon constat. Selon lui, la vaccination contre la grippe saisonnière connaît un engouement, notamment chez les personnes vulnérables. Une catégorie pour laquelle le vaccin est fortement conseillé par les spécialistes en vue de leur éviter les complications de la grippe saisonnière « pouvant survenir simultanément avec la Covid19 ».
Une pandémie dont l’adhésion à la vaccination a presque échoué sur l’échelle mondiale. « La vaccination anti-Covid a permis d’éviter beaucoup de morts mais ce n’est pas un succès », a
laissé entendre Pr Sanhadji.
A. T.
