Près de 740.000 candidats répartis sur 2.800 centres d’examen à travers le territoire national entameront aujourd’hui les épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) Session juin 2022.
Du 6 au 8 juin, les élèves évalueront leurs connaissances en 9 matières principales à côté de la langue tamazight pour les concernés. Intervenant dans un contexte particulier (une année scolaire marquée par la crise sanitaire) avec le maintien du système d’enseignement par groupe qui équivaut à la réduction du temps accordé au programme, le ministre de l’Education nationale Abdelhakim Belabed, conscient des craintes des élèves et leurs parents n’a cessé de marteler ces derniers jours que les élèves ne seront interrogés que sur des sujets déjà étudiés en présentiel. En effet, avec le maintien du protocole anti-Covid, de nombreux établissements ont eu du mal à boucler le programme scolaire et pour ceux ayant parvenu à le faire, les élèves ont eu beaucoup de difficultés à assimiler les cours qui allaient à grande vitesse. Pas étonnant qu’en prévision de cet examen, beaucoup se sont naturellement tournés vers les cours particuliers qui nécessitent un budget de plus en plus conséquent. Aussi, face aux ravages des réseaux sociaux, terrain de jeu favori des trouble-fête, la tutelle a mis en garde les candidats contre les fake news et aussi les faux sujets de BEM qui peuvent être diffusés par des personnes malintentionnés pour perturber le bon déroulement de l’examen. Pour les dissuader, Belabed a promis de lourdes sanctions contre ce genre d’agissements qui peuvent aller jusqu’à des peines de prison. Une déclaration à prendre très au sérieux car le ministère de la Justice a d’ores et déjà adressé une note aux procureurs généraux pour la mise en place de cellules de veille pour lancer les mesures nécessaires en cas de tentatives de triche ou fuite des sujets. Sur ce dernier point, le département de Belabed n’a rien laissé au hasard et a mis en place un plan «zéro risque» pour éviter de voir les sujets des examens relayées sur les réseaux. D’autres sujets de réserve ont même été faits au cas où. Rappelons aux jeunes candidats que les centres d’examen ouvriront leurs portes dès 7h30 du matin et que l’heure officielle du début de l’examen est prévue à 8h30, aucun retard ne sera toléré. Le protocole sanitaire est, pour sa part, toujours en vigueur et le port de la bavette demeure obligatoire pour accéder aux salles d’examen. Pour rappel, les épreuves de la session 2019 ont été retardés jusqu’à septembre et ont été déclarées facultatives pour les élèves scolarisés et le passage du cycle moyen au secondaire s’est effectué sur la base des moyennes obtenues lors du premier et second trimestres. La moyenne d’admission a elle été établie à 9/20 au lieu de 10/20.
Sécurité : un plan spécial mis en place par la DGSN
De son côté, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mis en place un plan spécial pour assurer le bon déroulement des épreuves du Brevet de l’enseignement moyen a indiqué hier un communiqué de ce corps de sécurité. « Afin d’assurer le bon déroulement de l’examen du BEM, la DGSN a mis en place un dispositif sécuritaire pour veiller à la sécurisation des centres d’examen et au renforcement de la présence sur le terrain des forces de la Police et assurer l’escorte et la sécurisation du transport et de la distribution des sujets ainsi que le transfert des copies de réponses vers les centres de collecte à la fin de chaque épreuve », a précisé le communiqué. Dans le même sillage, « les équipes présentes sur le terrain assureront la fluidité du trafic routier à travers les principaux axes et routes menant aux établissements éducatifs et aux centres d’examen », la DGSN a conclu son communiqué en appelant les conducteurs à « éviter l’arrêt et le stationnement anarchique devant les centres d’examen pour ne pas obstruer le trafic routier».
W. S.
