À l’initiative de l’ancien eurodéputé Karim Zeribi : Le conseil mondial de la diaspora algérienne est né

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Le CMDA reporte la tenue de son congrès

Le choix de la musique de fond illustrée par l’air d’Errayah, l’inusable tube de Dahmane El-Harrachi repris avec brio par le défunt Rachid Taha, n’est pas fortuit. Bien au contraire, le personnage de Taha colle parfaitement à la circonstance. Le top départ du conseil mondial de la diaspora algérienne, à Paris, ce 9 mars 2024.

PAR DJILALI B.

L’initiative revient à l’homme politique, ancien eurodéputé, chroniqueur dans les médias, d’origine algérienne, Karim Zeribi, qui a réussi, en quelques semaines, à réunir, pour le lancement de projet de rassemblement de la diaspora algérienne à travers le monde, un large panel représentatif de la symbolique de la réussite à l’étranger. Cela va des chefs d’entreprise, des cadres, des jeunes, des associations, des ingénieurs, des universitaires, des artistes, des sportifs, qui ne se connaissent pas, a rappelé Karim Zeribi, qui a souligné que seuls les Algériens sont capables de réaliser cette prouesse : réunir en quelques jours de travail plus de 400 personnes de différents horizons et pays, toutes d’origine algérienne.

L’organisation de ce premier rendez-vous pour la création de ce CMDA a tablé sur une participation minimale de 200 personnes, cela d’autant que les membres de la diaspora ont répondu volontairement à l’appel de l’ex-homme politique, puisque M. Zeribi dit n’avoir aucune ambition politique, en s’inscrivant sur une page créée et dédiée à ce conseil. Spontanément, la salle de l’hôtel est pleine par des personnes issues de différents métiers, pays et continents, qui ont créé une ambiance telle qu’elles donnaient l’air d’être de vieilles connaissances, comme on dit. C’est ce surprenant phénomène de « socialisation », si l’on peut dire, que présente M. Zeribi comme étant typiquement algérien. Et c’est un atout pour lancer ce genre d’initiative pour se rencontrer, se réunir pour travailler ensemble.

Pour lui, les participants à cette rencontre inaugurale sont mus par leur patriotisme, et non le nationalisme, qu’il a rejeté en ce sens qu’il est fondé sur la haine de l’autre, contrairement au patriotisme est qui l’amour pour son pays. Une valeur commune à ces membres de la diaspora et d’autres qui vont rejoindre le conseil, qui ambitionnent par leurs efforts faire de l’Algérie, ditil, une puissance industrielle, une puissance agricole et une puissance technologique. Et Karim Zeribi d’énumérer les aspirations de ce conseil. Il s’agit, a-t-il indiqué, de renouer avec ses racines. Parce ce qu’a affirmé M. Zeribi, même après quatre générations, « on a l’impression d’être des intrus », en parlant des binationaux d’origine algérienne. Et si le débat en France s’attarde sur l’islam, l’immigration, c’est parce que « nous sommes moins communautaristes. Les autres sont organisés », a-t-il expliqué en invitant les membres de la diaspora à être utiles « ici et là-bas ». Et contribuer au développement du pays.

« Nous ne devons pas hésiter. Il faut qu’on monte en puissance », a ajouté M. Zeribi pour terminer son allocution à l’occasion du lancement à Paris du CMDA qui « est quelque chose d’immense ». Il donne un rendez-vous pour une réunion dans le même format mais avec une participation plus grande. Car, en plus de la liste qui va s’allonger davantage avec les
nouveaux membres de la diaspora qui vont intégrer le conseil, le rendez-vous les fera rencontrer avec des membres de la diaspora locale. Ce sera les 26-27 avril à Alger. La rencontre s’est terminée sur une minute de silence pour la Palestine en respectant le principe algérien de soutien aux causes justes.

DJ . B.