Par Djilali B.
Nouvel exercice pour le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, qui reprend son bâton de pèlerin pour aller à New York où l’attend une campagne de séduction à l’endroit des membres du conseil de sécurité pour les convaincre d’endosser la proposition d’offrir à la Palestine un siège de membre permanent de l’ONU.
Le président de la République a chargé son chef de la diplomatie de participer aux discussions et autres séances programmées au niveau du conseil de sécurité de l’ONU, notamment les rencontres ministérielles prévues à l’effet de discuter du dossier de l’adhésion de la Palestine à l’ONU en tant que membre permanent.
L’information a été relayée par un communiqué du ministère des affaires étrangères qui précise que «ces rencontres interviennent dans la perspective de l’importante échéance qui attend le conseil de sécurité au sujet du dossier de la candidature de la Palestine à un siège de membre permanent à l’ONU».
Il ne s’agit là que d’un prélude à la reconnaissance de l’Etat palestinien au moment où même certaines capitales occidentales connues pour leur soutien à Israël malgré ses pratiques criminelles contre les Palestiniens, dont les derniers bombardements de Ghaza dépassent en barbarie le crime contre l’humanité, commencent à adoucir leur position à ce sujet. En effet, la reconnaissance de l’Etat palestinien commence à faire son chemin avec l’annonce faite par plusieurs pays qui envisagent de reconnaître la Palestine plaidant en même temps pour une solution à deux Etats. Une perspective qui a déjà l’adhésion des pays de la sphère arabe.
Le conseil de sécurité de l’ONU est consulté à ce sujet pour donner son avis, valider le dossier qui sera par la suite transmis pour adoption, au vote, de l’assemblée générale. S’il est acquis que l’assemblée générale endossera le dossier, sachant que plus de 100 pays ont déjà donné un avis favorable pour la reconnaissance de l’Etat palestinien et soutiennent sa création. Une majorité qui attend cependant le quitus du conseil de sécurité.
L’Algérie avait promis de plaider la cause palestinienne, de la remettre sur la table de l’ONU et de travailler jusqu’à sa reconnaissance et l’octroi d’un siège de membre de l’instance internationale. La conjoncture actuelle est favorable avec l’évolution des positions provoquée par la riposte démesurée d’Israël à l’attaque du 7 octobre 2023 qui a par ailleurs défié la communauté internationale.
A charge alors aux soutiens de la Palestine, dont l’Algérie qui est membre du conseil de sécurité avec les nouveaux élus, dans le cadre des 3A+ et du groupe des non permanents, de persuader les cinq membres permanents d’accepter la démarche s’il y a une réelle volonté de trouver une solution pérenne à la crise du Moyen-Orient.
Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères participera aux séances de haut niveau du conseil de sécurité sur le rôle de la jeunesse pour faire face aux défis sécuritaires en Méditerranée et sur le soutien à l’agence secours des réfugiés palestiniens Unrwa, a indiqué le communiqué. Ahmed Attaf sera présent également à l’assemblée générale de l’ONU qui sera consacrée au suivi de l’application des objectifs du développement durable, surtout celui relatif à la fourniture de l’énergie durable à tout le monde.
D.B.
