Affaire du jeune trouvé dans le train d’atterrissage d’un avion Air Algérie à Orly : L’enquête de la DGSI situe les responsabilités

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Air Algérie sept nouvelles lignes en 2024

PAR DJILALI B.

Les résultats de l’enquête déclenchée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), sur ordre du président de la République au sujet du jeune qui a été découvert, en France, dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie en provenance d’Oran, sont déjà tombés. Rapidement en effet, les éléments de ce corps de sécurité chargés de l’enquête ont déterminé les responsabilités de cet incident qui a éclaboussé l’image de la compagnie nationale et de la gestion des aéroports. Une information qui, d’ailleurs, a été relayée par les médias et les réseaux sociaux qui ont pointé, en premier lieu, le laxisme des chargés de la sécurité de l’enceinte aéroportuaire.

Un communiqué de la présidence de la République a indiqué que « les enquêtes menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur les lieux ont prouvé la responsabilité directe de sept fonctionnaires de la Police aux frontières (PAF) relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), du commissaire, chef de la deuxième brigade de la PAF à l’aéroport d’Oran et du commissaire principal chargé de la sécurité de l’aéroport », précise la même source.

L’épicentre des défaillances est situé au niveau des éléments de la DGSN, de la police chargée de la sécurité des personnes et des lieux. Et sans doute des potentielles incursions de personnes étrangères dans les espaces réservés du tarmac et à proximité des appareils. Ce qui est le cas dans ce regrettable incident qui donne une mauvaise image des aéroports algériens.

Par ailleurs, les enquêtes ont également révélé, selon le communiqué de la présidence de la
République, « la responsabilité directe d’un technicien en mécanique à Air Algérie, et la
responsabilité, au niveau administratif, du directeur technique d’Air Algérie, du directeur de l’aéroport d’Oran et du directeur régional de l’Entreprise de gestion des aéroports à Oran (EGSO) ». Selon toujours le document, des « mesures administratives spécifiques seront prises à l’encontre des responsables régionaux et centraux à la DGSN ».

Cependant, aucun détail au sujet de ces mesures administratives n’a été donné, et que jusqu’à présent, aucune mesure conservatoire à l’encontre des responsables cités, notamment ceux relevant de la Sûreté nationale, n’a été prise.

Pour rappel, un jeune s’est introduit, le 28 décembre dernier, dans l’aérodrome d’Oran et a réussi à embarquer dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie en partance vers l’aéroport français d’Orly où le jeune a été arrêté. Une enquête préliminaire et approfondie a été ouverte par la Direction générale de la sécurité intérieure.

Enquête qui a révélé des défaillances au niveau de la sécurité de l’aéroport d’Oran et
des complicités avec le jeune Rahmani Mehdi, le passager clandestin de l’avion. La Direction générale de la sécurité intérieure qui a ouvert immédiatement son enquête, il y a une semaine, a conclu à des défaillances en situant les responsabilités de ce fâcheux incident principalement au niveau du dispositif de la DGSN. De la police des frontières. Et plus largement, des autres personnels officiant dans les différentes instances de gestion de l’infrastructure.

D. B.