Le réseau de transport par canalisation se renforce : L’autre force de Sonatrach

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Le réseau de transport par canalisation se renforce : L'autre force de Sonatrach

PAR ABDELLAH B.

Le réseau de transport par canalisation de la compagnie nationale des hydrocarbures s’est renforcé durant ces dernières années pour passer de 20 705 km, en 2021, à 21 190 km en 2023 avec une capacité réelle de transport de 404,935 millions de tonnes.

L’investissement dans cette infrastructure de base est l’une des priorités du groupe public
Sonatrach qui a consacré une enveloppe de 2 milliards de dollars à cet effet, et ce, afin de renforcer à la fois son réseau de collecte et de distribution des hydrocarbures sur le marché national et étranger. Il s’agit d’une filière stratégique considérée comme étant l’un des points forts de la compagnie nationale des hydrocarbures, en raison de son rôle incontournable dans la chaine de développement du secteur des hydrocarbures. Une infrastructure de base que le groupe continue à développer pour une exploitation optimale des richesses du sous-sol du pays dans les années à venir, ce qui est reflété par des
investissements considérables lancés dans le domaine exploration et production durant ces
deux dernières années, mais aussi par l’acquisition de nouveaux marchés sur la scène internationale par Sonatrach.

Une situation qui explique la décision du groupe public de revoir à la hausse les capacités réservées du transport par canalisation durant l’année dernière, notamment pour la filière gazière. Selon le dernier rapport de la compagnie publique pour l’année 2023, la capacité réservée du transport par canalisation a représenté 62% des capacités réelles du transport, soit un niveau de 253 millions de tonnes équivalent pétrole. Comme la production pétrolière du pays a enregistré un recul durant l’année de 2023 en raison de l’engagement
volontaire de l’Algérie sur cette voie dans le cadre de l’organisation des pays producteurs OPEP+, les efforts sont orientés vers la production et le transport du gaz.

Dans ce sens, le pays dispose d’un réseau de transport de gaz naturel via gazoduc de 11 735 km avec une capacité de transport de 202,718 milliards Sm3 (mètre cube standard) et un réseau d’oléoducs pour le transport de GPL de 2760 km avec une capacité de 25,200 millions TEP. Pour ce qui est du transport du liquide de gaz condensat, la capacité de transport par réseaux d’oléoduc de 1718 km et de 32,920 millions TEP.

Durant l’exercice dernier, les capacités réservées pour le transport du gaz, du GPL ou du condensat ont été toutes révisées à la hausse, et ce, en comparaison avec l’année 2022. Pour le gaz naturel, « les capacités réservées du transport global sont passées de 140 milliards Sm3 en 2022 à 160 milliards Sm3 durant l’année dernière », lit-on dans le document de Sonatrach. Pour ce qui est des oléoducs, les capacités réservées pour le transport du gaz de pétrole liquéfié GPL ont été portées à 16,203 millions de tonnes en 2023 contre 14,633 millions de tonnes par an en 2022″, ajoute la même source.

En allant plus dans les détails, le même document indique que les capacités de transport du gaz via les gazoducs, dans la région du sud assurant le transport les gisements d’Alrar et Rhourde Nouss vers Hassi R’mel, ont été élevées à « 44,433 Sm3 l’année dernière contre 41,433 milliards Sm3 en 2022 « . Pour ce qui est du bassin de Reggane, le document en question fait état d’une « augmentation des capacités de transport de 1 milliard de Sm3 , en passant de 8,359 milliards Sm3 en 2022 à 9,359 milliards Sm3 « , lit-on dans le document de Sonatrach.

Il s’agit d’une augmentation de l’ordre de 4 milliards Sm3, un volume qui correspond à celui déjà annoncé par le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab qui s’est exprimé récemment sur l’amélioration de la production gazière du pays durant l’exercice dernier.

A. B