Affaire Future Gate : les révélations des accusés

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Future Gate

L’ouverture du procès de l’affaire « future Gate » a eu lieu aujourd’hui au tribunal correctionnel de Dar El Beida à Alger après trois reports. Les influenceurs et le patron de l’entreprise accusés d’escroquerie contre des étudiants ont été auditionnés par le juge en présence d’autres influenceurs.

Le premier qui a été appelé à la barre c’est le directeur de la boite « Future Gate », Oussama Rezagui, accusé principal dans cette « escroquerie » qui a touché des dizaines d’étudiants désireux de faire des études en Ukraine.

Le patron de « Future Gate » a nié catégoriquement avoir exploité les étudiants en Ukraine. Le juge était en train de l’interrogeait en premier sur un « éventuel chantage » qui l’a exercé sur ses clients (étudiants) en les dissuadant de le dénoncer après avoir découvert l’escroquerie.

Chantage

L’accusé a aussi démenti avoir perçu plus de 600 milles dinars sur chaque étudiants indiquant qu’il prenait comme commission 7% du montant total. Par ailleurs, il a accusé Numidia Lezoul et Stanley de « chantage » à travers les réseaux sociaux.

Le chantage exercé par les deux influenceurs, selon les dires de l’accusé, a pour objectif le renouvèlement du contrat. Il a également affirmé que des chaines de télévision se sont déchainées contre lui car il a refusé de faire de la publicité chez eux et a préféré les réseaux sociaux.

Numidia Lezoul nie tout

L’influenceuse vedette, accusé également dans la même affaire, est Numidia Lezoul. Cette dernière a nié avoir perçu une somme d’argent de la part de cette société. Elle a parlé d’un contrat de 35 millions de centimes qu’elle n’a pas encore perçu, selon ses réponses à l’audience devant le juge du tribunal correctionnel de Dar El Beida.

Elle a également affirmé qu’elle n’a jamais rencontré personnellement le dénommé « Oussama » en confiant la gestion de ce dossier à son Manager.

Rifka a aussi nié les faits qui lui ont été reproché par le parquet. L’influenceur a, cependant, révélé avoir tourné des vidéos des étudiants d’Alger en passant par l’aéroport international, en arrivant en Ukraine pour les utiliser comme produit publicitaire. A la question du juge sur les conditions de vie des étudiants en Ukraine, Rifka a répondu qu’il l’a trouvé respectable.

Pour ce qui est de Stanley, un autre influenceur impliqué dans l’affaire, il a reconnu avoir fait une seule story pour Future Gate et a refusé de faire plus. Il a suspecté l’existence de certaines irrégularités dans l’exécution du contrat entre la boite et les étudiants, une chose qui l’a dissuadé de continuer avec la boite en question. Il fait, d’ailleurs, partie de ceux qui ont fait des lives pour dénoncer la situation dans laquelle se trouvaient les étudiants. Dans le même sillage, il a démenti avoir fait du chantage au patron de la boite comme l’affirmait avant lui devant le juge.

Les rémunérations  

Pendant l’interrogatoire des accusés, le juge demandait le salaire de chaque influenceur. C’est la première fois que les rémunérations des influenceurs sont rendues publiques dans cette rocambolesque affaire. A ce titre, Rifka, affirme avoir conclu un accord pour un salaire de 40 millions de centime par mois en insistant sur son travail professionnel de qualité. « Mon salaire est justifiable. Je faisais du bon travail », a-t-il répondu au juge.

Stanley a aussi dévoilé son salaire négocié dans le cadre d’un contrat publicitaire avec la société Future Gate. Il a communiqué le montant de 30 millions de centime par mois en contre partie de publications sur son compte Instagram. L’influenceur a été également interrogé sur le fait qu’il a dénoncé « l’escroquerie » mais sans pour autant enlever la publicité sur son Story. Sa réponse : « j’étais sous contrat et j’avais l’obligation de remplir mon engagement contractuel ». Une autre influenceuse a été également cité dans le dossier et a comparu aujourd’hui devant le juge qui l’a interrogé sur sa relation avec l’accusé principal. Il s’agit de Iness Abdelli révélant pendant l’audition le montant de sa rémunération de 35 millions de centimes contre des story publicitaire sur son compte Instagram.