Aït Ahmed : du combat libérateur à la lutte pour la démocratie

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Le Front des forces socialistes (FFS) commémore aujourd’hui le sixième anniversaire du décès de son fondateur et leader charismatique, Hocine Aït Ahmed, par  une cérémonie de recueillement et de dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt  décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne (Suisse) à l’âge de 89 ans et enterré le 1er janvier 2016 au mausolée cheikh Mohand Oulhocine, grand-père du défunt, au village Ath Ahmed, dans la commune de Aïn El Hammam, wilaya de Tizi Ouzou.  Cette commémoration se déroulera en présence de la direction nationale du FFS, notamment de son premier secrétaire national et des membres de l’instance présidentielle sous le slogan «fidèles à nos principes fondateurs et à nos valeurs historiques».

Militant de la première heure

En ce sixième anniversaire de sa mort, les Algériens retiendront surtout l’image de cette figure historique de la révolution algérienne, qui a embrassé la cause de l’indépendance nationale dès l’âge de 16 ans, lorsqu’il a rejoint le Parti du peuple algérien (PPA), avant de devenir un membre fondateur de l’Organisation spéciale dont il prit la direction. Exilé au Caire, il sera le fer de lance de la diplomatie durant toutes les années de lutte pour l’indépendance. Aït Ahmed est celui qui a donné de l’importance à la diplomatie pour donner une visibilité politique au niveau international du mouvement de libération national.

Du combat libérateur à celui de l’instauration de la démocratie en Algérie. Que reste-t-il aujourd’hui des idéaux défendus par feu Ait Ahmed ?  On retiendra surtout de l’ancien président et fondateur du FFS, ce militant acharné pour la démocratie, la justice sociale et les droits de l’Homme. Il a milité pour l’instauration d’une démocratie et un changement pacifique et pour fédérer les Algériens dans le cadre d’un Maghreb uni. Soit autant d’objectifs qui restent d’actualité encore aujourd’hui. 

Son legs au parti et à l’Algérie

Le sixième anniversaire de la mort de feu Aït Ahmed intervient dans un contexte particulier pour le pays marqué par «une crise multidimensionnelle» et «un environnement géostratégique sensible». Sur le plan interne au parti, Aït Ahmed a aussi légué à ses militants cette école qui a pour mission de réaliser un consensus national pour l’édification de l’Etat de droit. Cela étant, le FFS qui vient de sortir de turbulences internes ayant failli avoir raison de la cohésion de cette formation politique, a rendez-vous samedi prochain avec la tenue d’une session ordinaire du Conseil National qui devra consacrer la nouvelle ère qui a commencé à se dessiner avec les élections locales auxquelles le parti a pris part et qui lui ont permis de reprendre son rôle de première force politique en Kabylie, comme le soutient sa direction actuelle.

A. R.