Algérie-Espagne : un poids lourd de la politique espagnole critique Sanchez

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La pression sur le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, ne baisse pas. Il fait face à une levée du bouclier de la classe politique et l’establishment espagnol après avoir engagé un revirement inexplicable sur le dossier du Sahara Occidental poussant vers une dégradation historique des relations avec l’Algérie.

Après le parti populaire espagnol (PP) et les différents acteurs politiques de la péninsule ibérique, c’est le tour de l’ex-ministre des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, de remettre en cause les actions de l’actuel gouvernement de Pedro Sanchez.

Dans son intervention lors d’une émission sur la chaîne espagnole « Telecinco » cité par l’APS, M. Garcia-Margallo a critiqué les actions de l’Exécutif espagnol dans la crise avec l’Algérie et a déclaré ironiquement : « C’est un exploit diplomatique qu’aucun gouvernement n’a réalisé jusqu’à présent ». Toutefois, il n’a pas manqué de rappeler que « le problème n’est pas l’Espagne, mais Sanchez ».

Implication de l’UE

L’ex-chef de la diplomatie espagnol a également critiqué le recours de Sanchez à l’Union européenne alors qu’il s’agit de la suspension d’un accord bilatéral entre l’Algérie et l’Espagne. « Les dernières démarches que le gouvernement a entreprises, comme se rendre à Bruxelles, me semblent être une erreur », a-t-il jugé, non sans rappeler que « l’Algérie reproche à Madrid l’ingérence regrettable de l’UE et dissocie la suspension de l’accord, des engagements commerciaux avec l’UE ».

Il a, dans ce sens, blâmé le Premier ministre Pedro Sanchez d’avoir commis des erreurs au Maghreb, qualifiant cette crise avec l’Algérie de « plus grand désastre diplomatique en Espagne depuis 1975 et on le voit venir ».

Sahara Occidental

Pour M. Garcia-Margallo, le gouvernement actuel de l’Espagne le revirement de Sanchez sur le dossier du Sahara Occidental a décrédibilisé le gouvernement de l’Espagne. Il a estimé que la démarche de l’exécutif espagnol « a réussi à susciter la méfiance de l’Algérie, du Maroc et du Front Polisario ». »Sanchez a perdu sa crédibilité auprès de l’Algérie et c’est très difficile de la récupérer », a-t-il ajouté.

Enfin, M. Garcia-Margallo n’a pas manqué de rappeler que dorénavant, « c’est l’Italie qui va remplacer l’Espagne comme partenaire stratégique » de l’Algérie.