Ali Aoun visite l’unité de production de Getex : La protection de la production nationale au centre des priorités

0
145

PAR M. MANSOUR

Lors d’une visite d’inspection menée hier au sein de l’unité de production du groupe textiles et cuirs Getex à Chéraga (ouest d’Alger), le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, a mis en exergue la nécessité de préserver la production nationale, tout en soulignant l’importance de mener une campagne soutenue en matière de merchandising et de marketing pour promouvoir les chaussures produites par le groupe public.

Dans une déclaration à la presse en marge de cette sortie, M. Aoun a dit que la démarche s’inscrivait dans le cadre de l’application des instructions du président de la République, qui a ordonné d’effectuer « une série de visites d’inspection dans les usines et unités de production pour prendre en charge leurs problèmes et les aider à améliorer leur rendement et à répondre à la demande de consommation locale ».

«Aucune importation de chaussures depuis un an»

Après avoir mis en relief l’objectif de l’opération consistant à stimuler les secteurs industriels essentiels pour le marché algérien et à renforcer leur compétitivité face aux produits étrangers, le ministre a évoqué les efforts déployés par l’Etat pour préserver la production locale, notamment dans le domaine de l’industrie nationale de la chaussure. A cet effet, il a souligné que cette industrie répondait à la demande nationale, mettant ainsi en lumière la mise en œuvre d’une politique de protection du produit local par le biais de la régulation des importations.

« Nous adoptons une démarche spécifique en ce qui concerne la préservation du produit national. Lorsque nous observons qu’un produit, quel qu’il soit, est en mesure de satisfaire entièrement ou partiellement la demande nationale, nous prenons des mesures de protection en conséquence. Dans cette optique, nous collaborons étroitement avec le ministère du commerce », at-il dit, rappelant qu’aucune importation de chaussures n’a été enregistrée depuis un an. « Le produit national est de qualité »

Dans le même ordre d’idées, Aoun a affirmé que « le citoyen algérien accordait sa préférence à la chaussure fabriquée localement, car elle satisfaisait ses exigences en matière de qualité et de prix ». Il a également ajouté : « Quel que soit le produit offert, l’acheteur se tourne immédiatement vers celui offrant le meilleur rapport qualité-prix. » Tout au long de ses échanges avec les journalistes en marge de cette visite, le premier responsable du secteur de l’industrie a mis en lumière la qualité supérieure du cuir algérien, ainsi que la bonne qualité des chaussures produites par Getex. Cependant, Aoun a insisté sur la nécessité de mener une campagne publicitaire intensive pour promouvoir les produits de Getex. « Vous avez pu constater que le produit national est de qualité, doté d’un style moderne et concurrentiel, et fabriqué à partir de matières premières de qualité supérieure. Bien qu’il soit vrai que des efforts supplémentaires doivent être déployés pour améliorer certains modèles, dans l’ensemble, les produits issus de cette unité sont de qualité et leur prix est compétitif », a-t-il déclaré, soulignant que la principale lacune réside dans le domaine du merchandising.

Pour une approche commerciale plus moderne

Le ministre a également eu à se prononcer sur les mentalités dépassées, les réflexes archaïques et les pratiques obsolètes en matière de marketing et de merchandising. « Vous remarquerez que vos concurrents sont solidement ancrés sur le marché national, aussi bien dans les grandes enseignes que dans les plus modestes, cependant le défi auquel nous faisons face réside dans notre captivité vis-à-vis des mentalités rétrogrades qui résistent aux approches modernes en matière de merchandising et de marketing », a-t-il souligné.

A la question de savoir si des efforts supplémentaires devaient être fournis en termes de formation et de modernisation des outils de production, Aoun a souligné avec insistance que l’équipement, tout comme les autres instruments de travail, est moderne, tout en mettant en avant le fait que la formation ne pose plus de problème. Le ministre a précisé, dans ce sens, que la priorité actuelle est centrée sur la réorganisation du travail autour des machines à coudre selon un système de rotation, en plus du recrutement de travailleurs supplémentaires pour pourvoir les postes vacants. « Il n’est pas envisageable de maintenir un employé en permanence et tout au long des huit heures de travail au même poste. J’ai donné des instructions pour qu’une étude soit menée afin de permettre aux travailleurs d’accomplir leurs tâches sans qu’elles ne deviennent pénibles », a-t-il relevé.

M. M.