Alors que le monde craint un embrasement au Proche-Orient : L’armée sioniste poursuit ses bombardements sur Ghaza

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Par Amar R.

La situation au Proche-Orient reste marquée par les bombardements de l’armée sioniste contre la bande de Ghaza, au moment où le monde entier attend une riposte de l’entité occupante de la Palestine aux attaques de l’Iran, qui font craindre un embrasement de la région qui est déjà «au bord du précipice», comma l’a qualifié le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Nombre de citoyens ont été blessés hier à l’aube, après que des avions de guerre de l’occupation sioniste ont ciblé les environs de l’hôpital européen au sud de Khan Younès, ont rapporté des sources médicales, ajoutant que les forces d’occupation ont également détruit des terres agricoles dans le quartier d’Al-Manara, au sud-est de la ville de Khan Younès.

L’artillerie de l’occupation a en outre bombardé intensément le sud-est de la ville de Ghaza, dont un entrepôt commercial près de l’entrée ouest-sud du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza.

Les troupes israéliennes ont fait exploser plusieurs maisons à proximité de la zone de Wadi Gaza, au nord du camp de réfugiés, alors que les avions militaires pilonnaient la ville de Deir al-Balah, les environs de la rue 5 à Khan Younès, les quartiers est de la ville de Ghaza, et le quartier de Tal al-Hawa, au sud-ouest de Ghaza.

Des sources médicales ont annoncé que l’armée d’occupation israélienne a commis 7 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, qui ont fait 68 morts et 94 blessés au cours des dernières 24 heures portant le bilan encore provisoire, depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza le 7 octobre 2023 à 33.729 martyrs, en plus de 76.371 blessés, tandis que des milliers de victimes restent sous les décombres.

 «C’est le moment de la désescalade»

Ces frappes meurtrières sur la bande de Ghaza ont lieu alors que le monde a les yeux rivés sur cette partie du globe, dans l’attente de savoir quelle va être la réponse de l’entité sioniste à l’attaque menée par l’Iran, qui a aggravé les risques d’un embrasement régional.

Mais le gouvernement Netanyahu est sous très forte pression internationale, de la part des Etats-Unis et de Bruxelles qui tentent de le dissuader de le faire afin d’éviter un embrasement dans une région « au bord du précipice », selon l’ONU.

Les Etats-Unis ont affirmé ne pas vouloir « d’une guerre étendue avec l’Iran » tout en renouvelant leur soutien « inébranlable » à Israël.

Washington ne veut pas d' »escalade » avec l’Iran mais continuera à « défendre Israël », a encore assuré hier le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.

« Nous ne soutenons pas une frappe en représailles », a déclaré hier le chef de la diplomatie britannique David Cameron à la BBC. Le président français Emmanuel Macron a appelé à éviter un « embrasement » régional.

« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les populations de la région font face à un vrai danger de conflit généralisé dévastateur. C’est le moment de la désescalade », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dimanche devant le conseil de sécurité.

Mais l’armée d’occupation a affirmé que l’attaque iranienne ne la ferait pas dévier de ses objectifs face au Hamas, et se dit prête à ouvrir d’autres fronts dont celui du Hezbollah, au sud Liban.

 Netanyahu agit pour ses propres intérêts

L’armée sioniste poursuit en effet la guerre génocidaire menée contre les palestiniens de Ghaza, en dépit des appels à un cessez-le-feu qui émanent des quatre coins du globe, et qui soulignent aussi la nécessité de mettre un terme à la guerre génocidaire qui profite aux intérêts personnels du seul premier ministre du gouvernement d’extrême droite. Une vérité que tout le monde partage, y compris de la part de nombre d’actuels et anciens dirigeants de l’entité sioniste.

Pour autant, l’ancien premier ministre israélien Ehud Barak a indiqué, dans une déclaration à la radio de l’armée d’occupation, que Netanyahu agit pour servir ses propres intérêts politiques, en s’efforçant de prolonger la guerre dans l’espoir de conserver son poste.

«Netanyahu refuse de faire ce qu’il faut et de s’associer au président américain pour parvenir à un accord mettant fin à la guerre, pour des raisons personnelles liées à la survie politique», a-t-il ajouté.

L’ancien premier ministre israélien a mis en garde aussi que le ministre des finances Bezalel Smotrich et le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir voulaient enflammer tout le Moyen-Orient, confirmant ce que soutiennent les médias que Smotrich et Ben Gvir font pression sur Netanyahu pour qu’il ne parvienne pas à un accord de cessez-le-feu à Ghaza.

A.R.