Alors qu’Israël brandit la menace d’attaquer Rafah : L’humanité devant un nouveau test

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PAR AMAR R.

Rien n’arrête désormais la folie meurtrière de l’occupation sioniste, qui s’apprête à commettre un nouveau carnage à Rafah, au sud de la bande de Ghaza, où survivent actuellement 1,5 million de personnes ayant fui les bombardements aveugles plus au nord. L’humanité est devant un nouveau test pour empêcher l’entité sioniste de commettre le génocide qui s’y prépare.

Tous les prétextes sont bons pour laminer les Palestiniens et les pousser hors de Ghaza. Pour passer à l’acte, l’armée sioniste a d’abord déclaré que la direction du Hamas était sous le complexe AlShifa, elle a donc pris d’assaut le complexe et causé de grandes pertes, mais sans rien trouver. Ensuite, elle a prétendu qu’elle était à Khan Younès et n’a encore rien trouvé. Maintenant qu’elle a poussé un million et demi sur le chemin de l’exil, faisant d’eux des réfugiés, elle veut commettre le crime parfait en leur ouvrant la porte de Rafah pour les faire sortir vers le Sinaï égyptien. Loin de tous subterfuges, ce qui fait courir en fait les dirigeants sionistes de l’extrême droite, c’est d’en finir avec le problème de Ghaza qui les empêche de dormir.

Catastrophe humanitaire annoncée

Alors que l’espoir d’une trêve dans la bande de Ghaza commençait à s’effilocher déjà, le premier ministre Benjamin Netanyahu a voulu certainement enterrer définitivement mercredi cette éventualité qui est apparue ces derniers jours alors que le mouvement Hamas a donné une réponse positive au « plan de Paris ».

Le chef de guerre sioniste a ordonné à son armée de préparer un « plan d’évacuation » des civils de Rafah et de procéder à la « destruction » de Hamas. Cette énième catastrophe
humaine qui se prépare à grande échelle ne laisse pas indifférent. Cela suscite les inquiétudes dans le monde entier, où des voix s’élèvent pour mettre en garde contre ces plans funestes.

Joignant leur voix à celle du patron de l’ONU Antonio Guterres, qui a estimé qu’une telle offensive « aggraverait de façon exponentielle l’actuel cauchemar humanitaire », les Etats-Unis et la Grande Bretagne, qui comptent parmi les plus fidèles alliés de l’entité sioniste, ont aussi mis en garde contre une « catastrophe humanitaire annoncée ».

Inquiétudes de la communauté internationale

Le ministre britannique des affaires étrangères David Cameron a ainsi exprimé sa « profonde inquiétude » quant à l’intention d’Israël de lancer une attaque militaire sur Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Cameron a déclaré sur son compte X : « Nous sommes profondément préoccupés par la possibilité de lancer une attaque militaire contre Rafah, alors que plus de la moitié de la population de Ghaza se réfugie dans la région », indiquant que la priorité est l’entrée d’aide et un cessez-le-feu permanent et durable.

L’Irlande aussi a exprimé les mêmes préoccupations à l’égard de l’annonce de Netanyahu. Son vice-premier ministre Michael Martin a affirmé dans un communiqué : « J’ai souligné à plusieurs reprises que le droit international humanitaire impose à toutes les parties, dans tous les conflits, une obligation claire d’assurer la protection des civils. » Aussi, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell qui a « fait écho à l’avertissement lancé par plusieurs Etats membres de l’UE » a indiqué qu' »une offensive israélienne sur Rafah entraînerait une catastrophe humanitaire indescriptible et de graves tensions avec l’Egypte ».

L’Egypte, qui a réitéré sa mise en garde quant au déplacement forcé des Ghazaouis au Sinaï, a averti qu’il remettrait en cause les accords de paix avec l’entité sioniste.

Biden ose sa première critique

Il semble aussi que même l’administration Biden n’apporte pas sa caution à une telle opération. Le secrétaire d’Etat Antony Blinken a estimé que « mener une telle opération maintenant (à Rafah) sans planification et sans réflexion dans une zone abritant un million de personnes serait un désastre ». Jugeant « excessive » la riposte israélienne à Ghaza, Joe Biden a pour sa part osé jeudi soir la première critique à l’égard des dirigeants sionistes. « Il y a beaucoup d’innocents qui meurent de faim, beaucoup d’innocents qui sont en difficulté, qui meurent, et il faut que cela cesse », a-t-il ajouté, en soulignant faire pression « très fort, très très fort, pour que l’aide humanitaire arrive jusqu’à Ghaza ».

Mais, plus catégorique, l’Iran appelle à exclure l’occupation sioniste des instances des nations unies, en raison de la guerre meurtrière menée contre la bande de Ghaza, et du non-respect des résolutions de l’organisation internationale.

A. R.