Anglais, IA, brevets, startups… Baddari fait le point

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Badari annonce une bourse conséquente pour les étudiants palestiniens

Dans un entretien accordé à l’agence de presse algérienne APS, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a passé en revue les évolutions qui ont marqué cette rentrée universitaire, une rentrée qu’il a qualifiée de « réussie ».

PAR BRAHIM AZIEZ

Il évoquera la numérisation des activités de gouvernance, l’inclusion de nouvelles spécialisations en phase avec les métiers du futur, et qui sont principalement axées sur l’intelligence artificielle, la robotique, la médecine de demain, les mathématiques appliquées et la nanotechnologie. En fait, Kamal Baddari veut faire de l’université une locomotive de développement, en accompagnant les étudiants et leurs projets, ainsi qu’en travaillant à répondre aux besoins de la communauté.

L’occasion pour le ministre de souligner le renforcement des structures de base, avec la réception de plus de 20.000 lits et 40.000 places pédagogiques à travers les différentes wilayas, en plus de la création de budget de gestion alloués au soutien à l’innovation, telles que les dépenses de dépôt de brevets, d’innovation et les dépenses de création de startups.

2800 projets innovants et 894 demandes de brevet enregistrés l’année dernière

Sur la stratégie du secteur « diplôme universitaire – institution de démarrage / diplôme universitaire – brevet », Baddari a permis aux étudiants de soumettre, l’année dernière, plus de 8600 projets, parmi lesquels 2800 candidatures de projets innovants ont été soumises au ministère de l’économie de la connaissance, des startups et des petites entreprises, alors que 295 ont obtenu le statut de projet innovant, tandis que le processus se poursuit jusqu’à la fin de l’année en cours.

Le ministre a également révélé que 894 demandes de brevet ont été déposées auprès de l’institut national algérien de la propriété industrielle. Et pour confirmer l’année 2023 comme étant « l’année de l’intelligence artificielle », il citera le succès de la création du conseil national de l’intelligence artificielle, un organe composé de spécialistes, de professeurs et de chercheurs algériens de l’intérieur et de l’extérieur du pays.

De même, 17 maisons de l’intelligence artificielle ont été créées, et il serait question d’établir une maison au niveau de chaque institution universitaire, avec pour but d’organiser des rencontres, des conférences et des cours intellectuels et appliqués sur l’intelligence artificielle.

Amorce réussie pour l’enseignement en anglais

Pas moins de 30.000 professeurs d’université ont été formés pour enseigner en anglais au cours de l’année écoulée, afin que le processus se poursuive pour atteindre le niveau B2 ou C1, qui est le niveau qui leur permet de traiter avec des locuteurs de cette langue.

Le ministre a défini l’objectif du processus ainsi : « Créer un professeur et un étudiant capables de parler, d’écrire et de publier en anglais, et ainsi contribuer à la qualité de l’enseignement supérieur. »

Dans le même contexte de qualité de l’enseignement supérieur, le ministre a décrit la décision de maintenir les universités ouvertes jusqu’à 22h comme une manière de rationaliser les dépenses que l’État a adoptées pour compléter tous ces espaces, et laisser plus de temps pour apprendre et réaliser des réalisations pédagogiques et scientifiques. Il ajoutera que « le processus a besoin d’un accompagnement, comme la sécurisation des espaces, des transports et d’autres moyens ».

Dans un autre contexte, le ministère a récemment décidé de donner une nouvelle impulsion au sport universitaire, et faire des sportifs universitaires « des porteurs du flambeau du sport et de la notoriété de l’Algérie dans les milieux sportifs au niveau national et international ».

Les centres de recherche pour trouver des solutions aux problèmes de l’économie nationale

Parmi les nouveaux espaces sur lesquels le secteur s’est récemment concentré, il y a les centres de recherche dans lesquels Baddari entend investir en « orientant la recherche scientifique vers la recherche de solutions aux problèmes de l’économie nationale ». Il confirme que plusieurs modèles ont été réalisés en peu de temps par des chercheurs au niveau de ces centres, comme la contribution au processus de dessalement de l’eau de mer, la lutte contre les incendies, les drones, les voitures électriques, les céréales, les médicaments et les plantes médicinales.

Et dans le but d’accroître l’attrait de l’université algérienne auprès des étudiants internationaux, le ministère de tutelle a lancé le projet « étudier en Algérie », que le ministre veut comme un autre moyen de donner une forte visibilité à l’Algérie auprès des différentes communautés, surtout qu’il a permis de proposer 4700 bourses pour étudier au niveau de 47 établissements universitaires ayant obtenu le titre.

Concernant le dossier de l’emploi des chômeurs titulaires de maîtrise et de doctorat, le ministre a indiqué qu' »il s’agit d’une solution exceptionnelle à une situation exceptionnelle, afin de sortir ce groupe de la situation antérieure ».

B. A.