Attaf: La réunion consultative entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye était « une réussite »

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Attaf s'exprime sur la réunion consultative entre l'Algérie la Tunisie et la Libye

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s’est exprimé, jeudi, sur la réunion consultative qui a regroupé, la semaine dernière, à Tunis, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le président tunisien, M. Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, M. Mohamed Younes El-Menfi.

Cette première réunion consultative était une « réussite », et qu’elle avait débouché sur « des résultats positifs, notamment dans le volet politique ».

Attaf a souligné, dans ce sens, que « le Sommet de Tunis est inédit, en ce sens que les dirigeants des trois pays frères ont eu des discussions cordiales, ouvertes et franches, comme le montre le Communiqué final, qui a insisté sur quatre principaux dossiers impactant la vie des citoyens de ces pays, à savoir le développement des régions frontalières, l’énergie, la sécurité alimentaire et la levée des entraves aux échanges commerciaux ».

Il s’agit là des « priorités de l’action commune entre les trois pays en prélude au prochain sommet prévu à Tripoli dans trois mois », a t-il appuyé.

La réunion consultative n’était pas une alternative à l’UMA

Abordant les objectifs de la mise en place de ce nouveau mécanisme, Attaf a d’emblée précisé qu’elle n’était motivée par aucune conjoncture particulière et qu’elle n’était pas une alternative à l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Dans le même sens, M. Attaf a affirmé que la Réunion consultative entre les trois dirigeants à Tunis « n’est dirigée contre aucune partie », assurant que l’Union du Maghreb arabe demeurait « un projet et un objectif historique » et que la porte des consultations restait « ouverte à tous si l’intention et la volonté politiques sont réunies ».

Le ministre a rappelé, dans le même sillage, que le président de la République « a envisagé cette initiative depuis longtemps et l’a évoquée avec les dirigeants des pays du Maghreb arabe et leurs ministres des Affaires étrangères lors de leurs différentes visites dans notre pays ».

Il a également motivé cette initiative par le fait que « l’Afrique du Nord et le Maghreb arabe sont pratiquement la seule région au monde dépourvue d’un mécanisme de consultation régulière et périodique entre les pays de cet espace ».

Faire entendre la voix de la région dans tous les fora

C’est pourquoi, a t-il poursuivi, « Monsieur le président de la République a toujours insisté sur la création d’un mécanisme pour combler ce vide et faire entendre la voix de la région dans tous les fora internationaux et régionaux ».

Pour appuyer la nécessité de mettre en place ce cadre de concertation, Attaf a souligné que la région du Maghreb arabe « compte des dossiers qui font l’actualité internationale, comme le dossier libyen et celui de la région sahélo-saharienne ».

« Tous les pays s’immiscent dans ces dossiers, sauf ceux de la région, qui sont pourtant les premiers concernés », a t-il déploré affirmant, d’autre part, que « l’Algérie, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, doit connaître les points de vue des frères sur plusieurs dossiers à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, notamment ceux en lien direct avec les pays du Maghreb arabe ».

Le ministre a expliqué encore que « la coordination avec les pays frères dans la région est prioritaire, l’Algérie les considérant comme les enfants d’une même famille ».