/Une dizaine de syndicats autonomes du secteur de l’éducation ont exprimé, hier, leur «profonde déception» face à la mesure tant attendue de la révision de la grille indiciaire.
Ces syndicats ont rendu public hier un communiqué, dénonçant des conditions de vie des plus précaires face à la cherté de la vie et l’inflation. Parmi eux le Syndicat national autonome des adjoints et superviseurs de l’éducation (SNAASE), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAFIE), le Conseil national autonome des directeurs de lycées (CNADL) et le Syndicat national des travailleurs des laboratoires de l’éducation nationale (SNLFSE). Ces syndicats autonomes de l’éducation nationale n’ont pas hésité à interpeller le président de la République pour une revalorisation des salaires des fonctionnaires, et cela, au-delà des mesures appliquées jusque-là et qu’ils jugent insuffisantes. «Les conditions socioéconomiques du fonctionnaire sont devenues insupportables avec la baisse du pouvoir d’achat… La situation est devenue inquiétante à un point tel que nous tirons la sonnette d’alarme sur l’avenir des ressources humaines au sein de l’école nationale car la continuité du service public est menacée par les salaires bas proposés d’un côté et l’incapacité des autorités à réguler le marché d’un autre», indique le communiqué de ces syndicats de l’éducation. Et d’ajouter : «Notre refus est catégorique face au fait de faire payer au fonctionnaire l’incompétence des gouvernements qui se sont succédés sans avoir assuré une vie digne pour les travailleurs. L’entière responsabilité incombe au gouvernement face à ce qui pourrait résulter de ce genre de décisions irréfléchies. Nous demandons au président de la République d’intervenir rapidement pour revoir les salaires des travailleurs de l’éducation nationale afin de leur garantir leur droit constitutionnel à une vie digne», peut-on lire sur le même document. Pour ceux qui se demandent que signifie la révision du point indiciaire concrètement, il s’agit d’«une augmentation située entre 2.000 et 6.000 DA, cependant cette hausse sera soumise à toutes les retenues et n’aura donc pas effet sur le salaire des travailleurs et améliorera encore moins son pouvoir d’achat face à la vertigineuse hausse des prix sur le marché», explique Kamel Nouari, activiste dans le secteur de l’éducation. Rappelons que les syndicats autonomes du secteur de l’éducation ont à maintes repises revendiqué la revalorisation du point indiciaire et non le nombre de points comme cela a été fait. Il est à noter également que la valeur du point indiciaire a été fixée à 45 DA en 2007 et n’a pas bougé depuis.
W. S.
