Benbouzid : «Nous avons honte de notre taux de vaccination»

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/Face à la recrudescence du nombre de contaminations par le Covid-19 et l’apparition du variant Omicron, l’inquiétude s’installe et les interrogations quant au retour des mesures restrictives se font déjà entendre.

En réponse aux appréhensions de la population, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a écarté, hier, l’éventualité d’un retour au confinement faisant ainsi taire les rumeurs de plus en plus persistantes. Interrogé en marge de la conférence nationale sur la relance industrielle, le premier responsable du secteur s’est montré formel en lâchant un «Jamais !» tranchant.

«Pas de retour au confinement pour le moment»

Benbouzid précisera que «le retour vers un confinement total n’est pas envisagé pour le moment» tout en indiquant que cette mesure ne sera appliquée qu’en cas de «danger». Concernant le variant Omicron, le ministre préfère rester serein en l’absence de données précises sur cette nouvelle menace. «Tout comme les autres pays dans le monde, l’Algérie se prépare et prend ses dispositions face à ce nouveau variant même si nous n’avons pas de fortes craintes à ce sujet. Certes, ce virus fait peur mais il faut savoir que cette peur ne repose pas sur une base scientifique car tout ce qui se dit sur ce variant n’est pas encore confirmé. il faudra attendre encore quelques semaines pour savoir à qui nous avons affaire», a-t-il déclaré.

«Ce n’est pas notre rôle d’imposer le vaccin»

Dans ce sens, Benbouzid n’a pas manqué de lancer, une énième fois, un appel en direction de la population pour la vaccination. « Le vaccin est la seule solution actuellement. Nous sommes les derniers sur ce point, nous avons vraiment honte de notre taux de vaccination», a-t-il regretté.  Néanmoins, il a affirmé que son département poursuivra dans la même politique de sensibilisation et cela à travers la multiplication des sorties médiatiques. Pour ce qui est de l’instauration de la vaccination obligatoire, le ministre a indiqué que cela ne fait pas partie des prérogatives du ministère de la Santé. «Les institutions peuvent agir à leur niveau et nous nous occuperons de l’aspect logistique mais ce n’est pas notre rôle d’imposer le vaccin», a-t-il dit.

W. S.

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Pr Djenouhat : «Il faut vacciner les enfants»

Face à l’apparition du variant Omicron qui inquiète le monde et le pic d’infections enregistré chez les plus petits y compris ceux âgés de moins de 5 ans en Afrique du sud, l’Algérie doit-elle pour la vaccination des enfants ? La réponse est «Oui» pour le Pr Kamel Djenouhat, président de l’association nationale d’immunologie et directeur des laboratoires centraux. «Nous espérons que le conseil scientifique donne des instructions dans les prochains jours pour la vaccination des enfants âgés entre 12 et 18 ans et peut être même ceux âgés de moins de 12 ans», a-t-il déclaré, hier, sur une chaine télévisée. Le Professeur explique que cette éventualité émane des nouvelles données concernant la contamination des enfants au Covid-19. «Au début, nous pensions que les enfants porteurs du virus ne pouvaient pas contaminer les autres mais aujourd’hui, nous constatons que les différentes vagues du Covid-19 ont été propagées par les enfants»,a-t-il argumenté.

Rappelons qu’en Europe, la Haute autorité de la santé autorise depuis le 25 novembre dernier, l’usage des vaccins contre la Covid-19 chez les enfants âgés entre 5 ans et 11 ans.  L’organisation a indiqué que l’épidémie connaît une reprise très rapide, avec un taux d’incidence en forte augmentation dans toutes les classes d’âge, y compris chez les enfants.  Dans ce sens, elle a affirmé que le taux d’incidence le plus élevé a été d’ailleurs enregistré dans les milieux scolaires d’où cette prise de décision.

W. S.

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