Aouchiche : «Le FFS, 1re force politique en Kabylie»

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Youcef Aouchiche

/Le FFS est satisfait de sa participation aux dernières élections locales. Et pour cause, le parti a enregistré «une double victoire : numéraire et stratégique, en s’affirmant comme la première force politique dans son fief, dans les wilayas de Kabylie», a indiqué son premier secrétaire Youcef Aouchiche hier lors d’une conférence de presse.Le FFS est satisfait de sa participation aux dernières élections locales. Et pour cause, le parti a enregistré «une double victoire : numéraire et stratégique, en s’affirmant comme la première force politique dans son fief, dans les wilayas de Kabylie», a indiqué son premier secrétaire Youcef Aouchiche hier lors d’une conférence de presse.

Faisant suite à une évaluation «sans complaisance» faite par sa direction nationale, le premier secrétaire du plus vieux parti d’opposition a, indiqué que «le FFS a largement atteint les objectifs politiques et stratégiques et réalisé aussi des objectifs numériques qui sont au-delà de ses aspirations, a indiqué Youcef Aouchiche. Parmi ces acquis, il a cité celui de d’avoir réussi à «redonner vie à la noble action politique», «casser le statut quo politique mortel», «provoquer un large débat national sur de nombreuses questions sensibles qui concernent les citoyens», «barrer la route à ceux qui essayaient d’isoler des régions de la patrie les unes des autres» et «privilégier la voie du dialogue et la discussion comme deux outils civilisés pour résoudre les crises au lieu d’affrontements et de schémas de violence systématique».

112 APC

Aussi, Youcef Aouchiche s’est inscrit en faux contre ceux qui disent que FFS a enregistré un recul lors de ces élections. «C’est la première fois que le parti arrive à gagner 112 APC entre majorité absolue et majorité relative, à l’exception des élections de 1997. Donc, c’est une avancée remarquable. Et malgré que nous ayons participé avec 138 listes seulement, nous avons gagné la majorité, plus de 80%, des listes présentées. Et d’argumenter : à Tizi-Ouzou, le parti a gagné 28 APC sur 44 listes et 26 APC à Béjaïa sur 37 listes. En termes d’élus dans cette région, le parti a renforcé sa présence avec une cinquantaine d’élus en plus dans chacune de ses wilayas. Il est passé à Tizi-Ouzou de 298 élus à 346 élus, malgré qu’en 2017, le parti ait participé dans 61 communes et cette fois-ci, avec 44 listes uniquement. Et à Béjaïa il est passé de 274 élus à 319 élus. Soit une progression de 50 élus.  Et d’enchainer en indiquant que le FFS avait participé dans une trentaine de wilayas et réussis à avoir 942 élus. Cette fois-ci, le parti a participé à l’échelle de 11 wilayas avec 138 listes et a réussi à gagner le même nombre d’élus, 938 à l’échelle nationale.

Positions renforcées en Kabylie

En affirmant que le FFS a «renforcé  ses positions» dans son fief notamment à Béjaia et Tizi-Ouzou, l’orateur a toutefois admis «un recul» au niveau des APW qu’il explique par «une multitude de listes qui se sont présentées à ces élections». Soit, 6 listes à l’APW de Tizi-Ouzou et 6 listes à celle de Béjaïa et un taux d’abstention important», a-t-il indiqué, en précisant que le FFS dépasse la liste qui le suit directement à Tizi-Ouzou de 12.000 voix. Idem pour Béjaïa où l’écart est de 13.000 voix. Le rhéteur qui s’est félicité aussi du taux de participation, qui est passé de 0,01% lors des élections législatives à 20% aux dernières élections locales a estimé que «le FFS a réussi s’affirmer comme la première force politique dans les wilayas de Kabylie et au-delà», en faisant état de plus d’espaces gagnés à Alger, Sétif, Oum El Bouaghi et dans les wilayas où le parti avait présenté des listes. Ceci, avant de poursuivre : «Notre seul regret est de ne pas avoir pu présenter plus de listes parce que le système électoral a fait en sorte de freiner les partis politiques dans cet élan, en imposant à un parti politique qui a 58 ans d’existence de collecter des signatures au même titre qu’une liste indépendante.» Cependant, «nous n’avons pas perdu le pari, nous ne sommes pas sur un ring», a-t-il martelé.

Des alliances au cas par cas

S’agissant des alliances, M. Aouchiche a indiqué : «Nous avons laissé la latitude pour notre encadrement local, de trancher au cas par cas, même si nous avions donné des orientations globales pour la question des alliances. Le plus important est d’œuvrer pour ne pas avoir des blocages au niveau des assemblées et de travailler pour avoir les consensus les plus larges et de prendre en considération les résultats issus de ces élections et la parole des électeurs». Concernant, les dépassements lors de cette opération électorale, le dirigeant du FFS a indiqué avoir dénoncé le rejet de beaucoup de listes malgré qu’elles remplissaient toutes les conditions, et n’avaient de lien ni avec l’argent sale ni avec des affaires en justice, à Alger et dans d’autres wilayas, de l’est et de l’ouest. Il devait, dans ce sens, dénoncer que des PV soient «changés» à Alger et Oum El Boughi, où le parti a introduit des recours devant les tribunaux administratifs et plaidé pour la révision de la loi électorale en dénonçant «les pratiques qu’elle encourage comme l’émergence de fléaux tel que l’argent sale et le tribalisme». Enfin, le FFS a plaidé pour un dialogue national ouvert à tous, où seront réunies toutes les forces vives de notre pays et d’établir une feuille de route claire pour la création d’une «deuxième République fondée sur la liberté».

A. R.

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