Blanchiment d’argent et financement du terrorisme : L’Algérie veille à consolider ses dispositifs de lutte

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PAR R. AKLI

L’évaluation rigoureuse des risques liés aux phénomènes de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive était à l’ordre du jour d’une réunion de suivi tenue hier au siège du ministère des finances à Alger, indique un communiqué officiel rendu public par les services de ce département ministériel. Présidée par le ministre des finances, Laâziz Faïd, cette session ordinaire du comité national
d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive a ainsi permis d’aborder nombre de questions s’inscrivant dans le cadre des mesures prioritaires à prendre pour renforcer les dispositifs de lutte contre ces phénomènes, tout en veillant à lever certaines
réserves soulevées en ce domaine par le groupe d’action financière pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, précise le même communiqué. Le parachèvement du processus d’évaluation des risques en question au niveau national constitue l’une des actions prioritaires à mener dans le cadre de la mise en conformité des dispositifs nationaux avec les normes internationales du groupe d’action financière (Gafi), a insisté le ministre des finances lors cette réunion à laquelle a pris part également le secrétaire général du ministère de la défense, en sa qualité de vice-président dudit comité.

Evoquant les missions assignées à cette instance, le ministre a cité notamment la préparation du rapport national relatif à l’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, ajoutant que ces missions s’étendent également à tous les aspects liés au processus de suivi renforcé pour aboutir à des résultats clairs dans ce domaine et établir une compréhension unifiée et globale de ces risques en vue d’asseoir les dispositifs de prévention les plus appropriés.

A cet effet, il a notamment insisté sur le caractère crucial et sensible de la question du suivi de toutes les réserves soulevées quant à la mise en conformité de ces dispositifs ainsi que sur l’impératif de les traiter en urgence, au même titre que l’ensemble des lacunes relevées en ce domaine, indiquant que cette démarche exige une large réactivité de toutes les parties concernées afin de réunir toutes les données et informations nécessaires à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. Aussi, souligne le communiqué du ministère des finances, l’une des conclusions les plus importantes de cette réunion est celle prévoyant un renforcement de la composante du groupe de travail multisectoriel en charge du suivi de ce dossier, et ce, pour mettre en place une feuille de route claire et assortie d’objectifs et de délais rigoureusement définis.

A souligner que le comité national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent et de
financement du terrorisme et des armes de destruction massive, installé officiellement en mars 2021, a pour missions notamment d’examiner et d’adopter les rapports sectoriels et le rapport national relatifs à la lutte contre ces risques, de proposer toute mesure susceptible de faciliter la mise en conformité aux recommandations émises par les instances régionales et internationales et d’accompagner la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) dans la coordination et le suivi de l’évaluation du dispositif national mis en place en ce domaine.

R. A.