CAN : Le Cameroun est-il immunisé contre la Covid ?

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/Outre les problèmes d’arbitrage, de pelouse, d’organisation et d’insécurité, un fait bizarre a attiré l’attention de plusieurs observateurs, les contaminations au Covid qui ont touché pratiquement toutes les équipes participantes, sauf le Cameroun !

Toutes les équipes nationales, dont l’Algérie, ont dû faire sans plusieurs éléments lors de ce tournoi à cause de ce virus, excepté l’équipe du Cameroun. Une exception qui a semé le doute chez les invités de ce pays, qui commencent sérieusement à se poser des questions sur la fiabilité des tests Covid effectués à la veille de chaque match et aussi sur l’intégrité du laboratoire «mondial» engagé à l’occasion. «Comment se fait-il que toutes les équipes ont eu au moins un joueur ou des membres du staff covidés et pas le pays organisateur ?» s’interroge-t-on du côté des observateurs. 

Le Burkina Faso, le premier à crier au scandale

On se rappelle tous de la polémique enclenchée par le Burkina Faso la veille du match d’ouverture face au Cameroun. Le capitaine de l’équipe des Etalons, Bertrand Traoré, parlait de «scandale» et mettait en cause les tests Covid pratiqués. Firmin Sanou, l’entraîneur adjoint du Burkina Faso, avait raconté un autre versant de l’histoire : «Une équipe médicale est arrivée hier (vendredi) matin mais on a vérifié auprès de la CAF qui nous a dit qu’elle ne venait pas d’eux. On a donc refusé ces tests. La CAF devait nous l’envoyer l’après-midi mais elle est arrivée à 23 heures. Les délais de 48 heures n’ont donc pas été respectés et en plus, on nous a fait des antigéniques, pas des PCR…». Des reproches vite démentis par la CAF, qui, dans un communiqué a rejeté ces accusations, affirmant que le laboratoire en charge des tests était «neutre» et «mondialement reconnu». 4 joueurs, l’entraîneur en chef et plusieurs membres du staff avaient raté ce match qui s’est soldé par une victoire difficile du Cameroun, mais qui a lancé quand même le parcours du pays hôte. Ce fut un match capital… 

Les Comores, la coïncidence de trop

Comme par hasard, l’adversaire du Cameroun en huitièmes de finale, les Comores en l’occurrence, va devoir affronter le «favori» du tournoi sans au moins 12 éléments, tous contrôlés positifs. Les Cœlacanthes comptaient  pas moins de 12 personnes testés positifs, parmi eux, le sélectionneur Amir Abdou, mais surtout les deux seuls gardiens encore à disposition, à savoir Moyadh Ousseini et Ali Ahamada, Salim Ben Boina étant blessé. La tenue de la rencontre étant menacée, le miracle s’est produit. L’un des deux gardiens de but a refait un test qui s’est avéré négatif… Ahamada pensait pouvoir prendre part au match cependant…

La directive qui appuie les soupçons 

Dimanche soir, les autorités médicales ont bizarrement accouché d’une nouvelle directive obligeant un joueur testé positif, puis négatif à observer une période de cinq jours de confinement. Une règle qui n’était pas de rigueur puisque des équipes ont été amenées à aligner des joueurs deux jours après un test positif. Le gardien des Comores a refait le test hier matin, et il était encore négatif, une énième demande a été envoyée à la CAF, mais cette dernière a refusé de l’autoriser à jouer. C’est pour dire combien les faits défendent la thèse de la tricherie.

R. M.