Conférence sur la Libye : Les 3 revendications de l’Algérie adoptées

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/L’Algérie, représentée par son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réitéré, lors de la conférence internationale de Paris pour la Libye, sa position qui consiste à la mise en œuvre d’un processus politique défini mené exclusivement par les Libyens, le départ des forces et des mercenaires étrangers et enfin,  l’arrêt immédiat des ingérences étrangères dans les affaires internes de la Libye.

Lamamra a, avant cela, rappelé que l’Algérie est un acteur clé dans le processus politique en cours pour la tenue de la première élection présidentielle en Libye, le 24 décembre prochain.

L’Algérie exige le départ de TOUTES les forces et TOUS les mercenaires étrangers  

Le chef de la diplomatie algérienne a, en outre condamné les interventions étrangères en Libye. «L’Algérie condamne fermement la poursuite des ingérences étrangères sous toutes ses formes dans les affaires intérieures libyennes, et réclame le retrait des forces étrangères et des mercenaires de ce pays voisin», a-t-il déclaré.

Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a dénoncé, au passage, «l’implication de parties étrangères dans la violation de l’embargo sur les armes vers ce pays, en dépit de leur engagement à respecter les résultats de la conférence de Berlin ainsi que les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU y afférentes.» Et d’ajouter : «L’Algérie renouvelle son appel à toutes les parties étrangères de respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de décision de la Libye.» Lamamra a, par ailleurs, défendu qu’«une solution permanente, globale et définitive à la crise libyenne ne passera que par un processus dans lequel les frères libyens assument un rôle de premier plan». Concernant les prochains rendez-vous électoraux en Libye, dont la présidentielle du 24 décembre et les législatives prévues en janvier, Lamamra a insisté sur le «respect» des élections générales prévues dans ce pays au mois de décembre et a souligné « l’importance de relever les défis liés à l’unification des institutions militaires et financières en Libye».

20.000 mercenaires étrangers en Libye

Le lendemain des travaux, le président Macron, la chancelière Merkel, le président du conseil des ministres italien ainsi les deux responsables libyens ont animé une courte conférence de presse dans laquelle plusieurs annonces ont été faites, la plus importante étant le maintien des élections présidentielles pour le 24 décembre prochain et l’engagement de toutes les parties participantes, dont le premier ministre libyen qui voulait reporter les élections pour pouvoir se présenter, à veiller à la réussite de ce rendez-vous capital pour l’avenir de la Libye. «Tout le monde ici a pris l’engagement de reconnaitre les résultats des élections quels qu’ils soient», dira le président français. L’autre annonce importante est le retrait progressif des 20.000 mercenaires étrangers de nationalités russe, turque, tchadienne, syrienne et nigérienne, en plus des forces officielles étrangères présentes dans la région. «Grâce au Tchad notamment, 300 mercenaires étrangers se préparent en ce moment même à quitter la Libye. La Turquie et la Russie devraient elles aussi retirer leurs mercenaires… Angela Merkel et moi-même comptons appeler Poutine cet après-midi pour en parler…», annonça Macron, des propos que la Turquie, déjà en froid avec la France, a contesté officiellement. On notera à la fin qu’au moins 3 des revendications de l’Algérie ont été adoptées, à savoir le maintien des élections, le respect des résultats quels qu’ils soient et le retrait des mercenaires. Cela explique d’un côté la satisfaction de Lamamra à la suite de cette conférence et prouve encore une fois le poids et le rôle de l’Algérie dans le problème libyen.  

Y. C.

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