COP28 : négociations très serrées au sujet des énergies fossiles

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La conférence sur le climat COP28, qui devait prendre fin hier, a connu des débats très serrés au sujet des énergies fossiles, autour desquelles les négociations ont continué jusqu’à une heure tardive dans la nuit pour la préparation d’un projet d’accord final. D’après l’agence Reuters, « un nouveau projet de texte pour un accord final est attendu mercredi aux premières heures, avec une éventuelle réunion plénière pour finaliser un accord plus tard dans la journée ».

Prévue initialement pour la matinée d’hier, l’adoption du projet d’accord final a été reportée à deux reprises en raison de l’absence de compromis entre les négociateurs. Ces négociateurs ne sont pas arrivés à mettre de côté leurs divergences, notamment pour le bloc européen qui tente coûte que coûte d’imposer sa version visant « l’élimination des énergies fossiles ».

Une proposition jugée irréaliste, car elle engendrerait des retombés néfastes sur les populations dans plusieurs pays dans le monde qui n’ont que ces ressources d’énergie pour mener à bien les projets de développement et également pour financer la transition énergétique. En fait, depuis la publication de la première mouture de l’accord final lundi dernier, l’espoir des pays occidentaux d’adopter un texte appelant à la sortie du pétrole, du gaz et du charbon s’est heurté à la réalité.

Le document qui devrait faire consensus devrait contenir des mesures souples et des engagements non contraignants pour les Etats, particulièrement les pays producteurs de pétrole, d’abandonner les énergies fossiles. Il s’agit donc d’une ligne rouge à ne pas franchir pour enfin pouvoir arriver à un accord global entre les participants. D’ailleurs, c’est l’une des exigences des pays de l’Opep+, dont le secrétaire général a appelé vendredi dernier les pays membres à ne participer à aucune initiative concernant les énergies fossiles.

Par ailleurs, l’adoption de l’accord final doit désormais se faire par un consensus entre tous les présents, d’après Alden Meyer, négociateur sur le climat, cité par l’AFP. « En théorie, un seul pays peut objecter à l’adoption de l’accord final », explique-t-il. Ce qui rend de plus
en plus difficile d’arriver à un compromis. Ce que d’ailleurs a poussé certains pays à dire hier qu’ils sont prêts à sacrifier le mot « sortie » des énergies fossiles, en échange d’un engagement pour la transition énergétique.

C’est dans cette logique que les discussions entre les Etats-Unis et la Chine ont eu lieu précédemment, une manière d’écarter la possibilité de sortir de la COP28 avec un non-accord.

A. B.