Développement de la filière hydrogène : Le gouvernement se dote d’une feuille de route

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Arkab

Une feuille de route visant le développement de la filière hydrogène en Algérie a été présentée hier par la ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d’une réunion du gouvernement, tenue à Alger.

Ainsi, selon un communiqué officiel du Premier ministère, publié à l’issue de cette réunion, cette feuille de route cible essentiellement «la diversification de l’approvisionnement énergétique, le renforcement de la sécurité énergétique, l’accélération de la transition énergétique et la réduction de l’empreinte carbone du pays».

Aussi, cette nouvelle démarche, ajoute la même source, se décline «en plusieurs axes constituant la stratégie nationale du développement de l’hydrogène». Cette feuille de route, est-il encore précisé dans le communiqué du Premier ministère, «offre aux acteurs nationaux et internationaux la visibilité nécessaire quant aux politiques, réglementations et mesures d’incitation et d’encouragement qui seront adoptées par les pouvoirs publics pour le déploiement de la filière hydrogène dans notre pays».

L’Algérie, faut-il le rappeler, disposes d’énormes potentialités dans les domaines des énergies renouvelables, notamment le solaire et l’hydrogène. Un potentiel que le gouvernement s’attelle ces dernières années à mettre en valeur, à la fois à travers l’effort propre de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et par le développement de partenariats avec des acteurs internationaux reconnus. «Les premières données démontrent que l’Algérie dispose de grandes potentialités qui l’habilitent à avoir un rôle régional prépondérant dans ce domaine, à la faveur d’un immense potentiel d’énergie solaire, de réseaux étendus et intégrés pour le transport de l’électricité et du gaz, de réserves hydriques considérables et d’importantes capacités en matière de recherche et de développement», a fait valoir à ce propos le ministre du secteur lors d’une récente rencontre sur l’énergie.

Selon lui, l’Algérie dispose «de grands atouts et d’un avantage compétitif» qui lui permettent d’occuper une bonne place pour investir dans l’industrie de l’hydrogène, à la faveur notamment de ses ressources en gaz naturel disponibles pour appuyer la production de l’hydrogène bleu».

De même, avait relevé Arkab, le pays est également fort de sa position stratégique et de ses ports et infrastructures de transport du gaz à même de lui permettre de répondre à la demande locale, régionale et mondiale sur l’hydrogène.

A rappeler enfin que le groupe Sonatrach avait annoncé tout récemment qu’il prévoyait de lancer deux projets pilotes de production d’hydrogène vert au sud du pays en 2023 et 2024. Des projets pilotes qui auront pour objectif principal, «le développement d’une expertise et la maîtrise technologique sur l’ensemble de la chaine de valeur de l’hydrogène vert depuis la production, le stockage, le transport, jusqu’aux applications», avaient précisé des responsables de la compagnie pétrolière nationale, cités par l’APS.

Autre le groupe Sonatrach, qui déploie actuellement une véritable stratégie visant à accélérer la transition énergétique, l’Algérie, faut-il également noté, captive ces quelques derniers mois de nombreux investisseurs étrangers, notamment italiens, allemand et néerlandais, qui ont affiché leur intérêt pour l’investissement dans le renouvelable en Algérie, en particulier l’hydrogène.

Par R. Akli