Les membres du groupe phénomène El Besta se produiront sur la scène du Théâtre La Fourmi à Oran les 1er et 2 avril, avant de s’envoler pour la cité phocéenne, où ils animeront un concert le 6 avril au Théâtre de L’œuvre.
PAR DELLOULA MORSLI
EL BESTA « fait du raï un témoignage, à la manière des anciens. », c’est ainsi que le groupe définit son répertoire. En effet, originaires de Mostaganem, le trio de musiciens exhume les titres phares de la chanson raï. Dotés d’un accordéon, de guellal, de guitares et d’une voix puissante qui rappelle les maîtres du genre tels que Boutaïba Sghir et Ahmed Zergui, ils explorent une période charnière de l’évolution de cette musique chère à l’Ouest algérien. El Besta invite le public à redécouvrir l’essence du raï. C’est au port de Mostaganem, entre un accordéon vétuste et la passion du raï d’antan, que l’aventure El Besta débute. Une improvisation entre amis autour de Kiss Laredj, de retour sur scène après une longue absence, a donné naissance à un projet musical unique. L’objectif étant de recréer la « Besta », cette ambiance festive et conviviale propre à la région.
D’autres musiciens, tous imprégnés de la culture raï, se joignent à l’aventure. Il s’agit de Abdelhadi Benahmed et Abed Toumi. Epaulés par le manager et cinéaste Walid Cheikh et l’expertise de l’ingénieur du son Mohamed Ayachi, ils ont porté leur projet musical des rivages de leur ville natale jusqu’aux scènes d’Oran, d’Alger, du Kef en Tunisie et bientôt, pour une première en France, à Marseille. Le succès d’El Besta réside dans l’authenticité de sa musique.
Quelques vidéos live, publiées sur les réseaux sociaux, ont suffi à toucher les fans du genre et les nostalgiques. La passion débordante des artistes pour leur musique, leur générosité et leur interaction spontanée avec le public ont créé un véritable engouement auprès de ce dernier. D’ailleurs, les concerts d’El Besta affichent complet à chaque prestation. El Besta qui se consacre uniquement à la scène, se donne pour mission de diffuser sa vision originelle du raï à travers de grandes scènes internationales. Inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, le raï trouve en El Besta un véritable ambassadeur.
D. M.
